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Bénédicte et sa famille coincés à Venise à cause du coronavirus: ils ne savent pas s'ils seront rapatriés ou placés en quarantaine

Bénédicte vient de Liège. Samedi matin, elle prend l'avion pour le carnaval de Venise, le voyage de ses rêves qu'elle partage avec son mari et son fils. Après une journée à profiter du spectacle en toute insouciance, elle découvre dimanche via RTL INFO que le carnaval ferme pour cause d'épidémie de coronavirus. Au courant de rien sur place, elle se voit aujourd'hui proposer 3 alternatives par son agence de voyage: soit rester jusqu'à son vol de retour, soit se retrouver 14 jours en quarantaine si l'Italie ajoute Venise à la liste des 11 communes bloquées. Ou encore être rapatriée en urgence par la Belgique si les Affaires étrangères venaient à mettre cette mesure en place. Beaucoup d'incertitudes donc.

Plus de masques dans les pharmacies

"Il n'y a eu aucune information. Ni les hôtels, ni la police, ni les restaurants. Et dans les magasins, les vendeurs ont des masques et des gants mais nous, les touristes, rien du tout", dénonce Bénédicte via notre bouton orange Alertez-nous. Elle dénonce ce qu'elle pense être des dysfonctionnements dans cette région très touristique de l'Italie touchée par un des foyers du coronavirus. "Il n'y a plus de masque dans les pharmacies et il y a plein de touristes chinois".

Changement radical dans le foule dès l'annonce de la fermeture

Selon elle, rien ne laissait présager cette situation. "Samedi, on n'était absolument au courant de rien. Personne ne se promenait avec des masques. On a débarqué à l'aéroport de Venise et là, on a pris notre température et reçu un document qui expliquait qu'il fallait bien se laver les mains, mais c'est tout. Une fois arrivés à l'hôtel, ça s'est bien passé. Pas d'informations, pas de masque", décrit-elle au téléphone. "C'est seulement depuis hier qu'on est au courant qu'on doit faire attention parce qu'on a lu RTL INFO. Sinon, on n'a aucune information de Venise, de l'hôtel, rien du tout. Maintenant, on a appris que le carnaval était complètement annulé. En fait, on se retrouve perdu parce qu'on n'est au courant de rien", déplore-t-elle. Elle témoigne du changement radical dans la foule présente pour le carnaval à partir du moment où il a été annulé : "Beaucoup de personnes avec des masques, les policiers aussi avec des masques. Et en 2 heures de temps tout a été fermé."

Trois options, dont deux incertaines

Ce lundi, "j'ai téléphoné à l'agence de voyage qui est au courant de certaines choses dans le sens où soit on est confinés ici et c'est le gouvernement italien qui prend en charge tout. Mais alors c'est pendant 14 jours. Ou alors suite aux décisions du gouvernement belge, nous rapatrier plus tôt. Mais pour ça on doit attendre toute la journée", détaille-t-elle.

Si aucune de ces options n'est prise par l'Italie ou la Belgique, elle et sa famille reprendront alors l'avion de retour prévu initialement pour mercredi. Une solution pas idéale, puisque "ici, tout est fermé. Les visites de monuments sont clôturées aussi. Il y aurait des magasins qu'ils pourraient obliger à fermer et les cafés et restaurants ont pour ordre de fermer à 18h. On va aller voir ce qui est ouvert dans les rues et si tout est fermé et bien on rentrera à l'hôtel". Donc "si on nous propose de nous rapatrier on le fera".

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