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Fabrice s’étonne de voir des escargots dans son jardin: "Fin janvier, est-ce NORMAL?"

Si le ciel reste invariablement gris, les températures sont particulièrement douces pour la saison. Une météo qui fait sortir les escargots de leur hibernation.

Jeudi soir, Fabrice, 44 ans, sortait son chien dans le jardin de sa maison de la Louvière quand il a remarqué la présence d’un escargot. "Il était en train de se balader fièrement sur le mur", s’amuse-t-il. Le lendemain, le colimaçon était toujours là. "Je me suis aperçu qu’il y avait celui-là, assez gros, et puis tout plein de plus jeunes qui se promenaient tranquillement, des tout minuscules", raconte-t-il.

Si Fabrice a l’habitude de voir des escargots à cet endroit, c’est la période qui l'a surpris. "Ça m‘a vraiment interpellé de les voir si tôt que ça", confie le quadragénaire. "Des escargots en fin janvier, est-ce normal ?", nous-a-t-il interrogé via notre bouton orange Alertez-nous. "C’est peut-être le fait d’avoir des températures assez clémentes pour le moment", suppose-t-il.

Fabrice a vu juste. Philippe Perot, éco-pédagogue de l’ASBL Cercles des Naturalistes de Belgique, nous a expliqué que quand la température avoisine les 10 degrés, les escargots sortent de leur période hivernale et commencent leur activité. "On vit de plus en plus des températures douces en janvier", constate-t-il. Autre signe de cet adoucissement : les noisetiers prêts à fleurir, remarque-t-il.

Habituellement, en hiver, les escargots n’ont d’autre choix que celui de se rétracter dans leur coquille pour éviter la déshydratation."Ce sont des invertébrés qui, lorsque leur métabolisme se ralentit en hiver, entrent en hibernation", explique Philippe Perot. Un phénomène qu s'explique par leur condition d’animal "à sang froid". Car contrairement aux mammifères, des animaux "à sang chaud", les escargots n’ont pas de cœur pour faire circuler leur sang. 

Le même phénomène se produit d’ailleurs l’été en cas de sécheresse. "Ils se mettent en pause et attendent que les conditions reviennent à la normale", explique Philippe Perot. C’est ce qu’on appelle l’"estivation". 

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