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Formé aux premiers secours, Mike a aidé à réanimer une personne en arrêt cardiaque à Barvaux: "On se dit que cela n'arrivera jamais"

Mike a réalisé son premier massage cardiaque en situation réelle samedi dernier à Barvaux-sur-Ourthe dans la commune de Durbuy. Sans l’intervention de l’agent de sécurité, la victime n’aurait peut-être eu aucune chance.

Mike témoigne via le bouton orange Alertez-nous de "l’absolue nécessité d’être formé au BEPS (le brevet européen de premiers secours)". L’habitant de Barvaux-sur-Ourthe en province de Luxembourg a réalisé samedi dernier une réanimation cardio-respiratoire sur une victime inconsciente sur la chaussée. "Je n'aurais jamais réussi à faire ce que j'ai fait sans mon formateur BEPS. Si la victime d'aujourd'hui a une chance, c'est grâce à l'ensemble de facteurs qui étaient réunis", écrit-il. Le bon samaritain tient à remercier tous les intervenants : urgentistes, secouristes et police,etc.

Il veut surtout rappeler que "passer son BEPS est absolument nécessaire. On se dit que l’on ne devra jamais faire face à ce genre de situation. Et pourtant, ce samedi était une journée d'une banalité ordinaire."


Il faut agir vite

Mike a le sentiment d’être passé par Petit Barvaux "au bon moment". Il raconte le déroulé des événements. Il revenait d’une visite familiale, quand il a aperçu une femme couchée au sol et quelques personnes autour d’elle. La victime avait visiblement fait un malaise à bord d’un véhicule, et le conducteur l’avait sortie pour lui venir en aide.

Mike s’est approché et a demandé si les secours avaient été prévenus. C’était le cas. Il a rapidement pris conscience qu’il devait agir. "J’ai commencé la réanimation cardiaque. Je me suis donné à fond, pendant 13 minutes", explique-t-il. Il n’y avait pas de défibrillateur électrique à proximité, il a donc dû faire "sans": "On a fait ce qu’on a pu. Après, les pompiers m’ont félicité d’être intervenu", se souvient-il.

Les secours arrivés ensuite ont réussi à récupérer un rythme cardiaque, avant que la victime ne soit prise en charge par l’hélicoptère médicalisé, pour être transportée sans délai à l’hôpital. Contactée, la zone de secours Hemeco (Hesbaye-Meuse-Condroz) confirme cette intervention.

Dans le cadre de son travail d’agent de sécurité dans un hôpital bruxellois, Mike a dû suivre une formation aux premiers secours en 2014. Et depuis, il doit suivre chaque année un recyclage. C’était la première fois qu’il utilisait ses connaissances en situation réelle. "Je suis heureux si cette personne a eu une chance supplémentaire de s’en sortir, mais c’est vrai que ce n’est pas comme avec un mannequin. Un corps inconscient, ça fait du bruit, on entend les côtes craquer", décrit-il. "Mentalement, l’après-réanimation n’a pas été facile. La nuit suivante, cela a un peu tourné dans ma tête."


Plus de formations et plus de défibrillateurs électriques

Le père de famille plaide pour la généralisation des formations aux premiers secours : "Il faut qu’un maximum de gens passent le BEPS. Si je n’étais pas intervenu, peut-être que personne n’aurait démarré la réanimation. Il faut agir vite, sans se poser de question, garder son sang-froid." "Je voudrais que plus de gens prennent des initiatives, car les premières minutes sont importantes pour limiter les dégâts cérébraux", assure Mike.

Suite à cette intervention, l’homme de 38 ans a également contacté le bourgmestre de Durbuy, Philippe Bontemps, pour discuter des possibilités d’installer un défibrillateur électrique au centre de Barvaux-sur-Ourthe.


Des éléments pratiques sur le BEPS

La Croix-Rouge de Belgique organise des formations aux premiers secours à Bruxelles, dans le Brabant wallon, en province de Hainaut, Namur, Liège et Luxembourg, ainsi qu’en Flandre.

Ces cours ont pour but d’apprendre les premiers gestes en cas d’urgences (malaise cardiaque, accident vasculaire cérébral, hémorragie, blessure, fracture, brûlure, intoxication, etc.). Il s’agit aussi de savoir comment communiquer les informations pertinentes aux services de secours (112).

Cette formation qui s’adresse à tous les publics dure de 12 à 15 heures et coûte 45 euros. La plupart des mutuelles propose un remboursement partiel. 

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