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La "boss" de Skype: à 89 ans, Blanchette vient de fêter son anniversaire entourée de ses proches

Fêter son anniversaire avec ses proches: impossible en cette période de confinement? Pas avec les nombreuses applications d'appels et de visioconférences qui permettent aux familles et aux proches de rester en contact régulièrement. Et encore moins quand on s'appelle Blanchette, que l'on a 89 ans et qu'on est la "boss" de Skype.

Malgré la crise de coronavirus en Belgique et les mesures de confinement imposés aux citoyens, c'est entourée de ses enfants et de ses petits-enfants que Blanchette a célébré son anniversaire jeudi dernier. Virtuellement, du moins.

Via l'application de messagerie et d'appels audio et vidéo Skype installée sur sa tablette, cette habitante d'Orp-le-Grand (Brabant wallon) a reçu la surprise de ses proches le jour de ses 89 ans. Une parenthèse joyeuse en ces temps difficiles racontée par sa petite-fille Stéphanie, qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous.

"Comme tout le monde, on est confinés. Nous lui avons donc fait la surprise de tous se retrouver via Skype et de lui tenir compagnie avec un petit verre pendant deux heures devant nos ordinateurs", nous dit-elle. "Elle était vraiment surprise de nous voir tous ensemble. Elle est un peu initiée à Skype. Mais d'ordinaire, on l'appelle en solo. Et elle ne savait pas que c'était possible d'être à plusieurs lors d'une vidéo. Cela lui a fait super plaisir. Elle était surtout contente d'avoir vu ses enfants et ses petits-enfants, tous, en même temps, je dirais".

Car, en temps normal, c'est quasi impossible. "A la limite, sans le confinement, cela n'aurait jamais été possible". Le fils de Blanchette vit à Alicante (Espagne) tandis que sa fille habite Rome. Et les petits-enfants? A part Stéphanie qui n'est pas loin (Hannut), l'un réside à Liège et l'autre à Bruxelles. En général, son anniversaire s'étale alors sur plusieurs jours. "Les petits-enfants ne passent pas tous le jour même. Moi, oui, mais les deux autres non. Comme ils travaillent la semaine, ils essaient de revenir le week-end. Quant à son fils et sa fille, qui habitent à l'étranger, ils ne savent pas toujours revenir pour la date exacte. Alors, chacun appelle de son côté...".

Pas évident dans un monde qui va tellement vite d'avoir le temps pour les aînés. Stéphanie fait aujourd'hui l'effort de prendre ce temps. "Quand j'étais jeune, j'allais la voir une fois par semaine. Depuis que je suis adulte, et le départ de ses enfants pour l'étranger, j'y vais beaucoup plus car, déjà, il n'y a plus personne et, ensuite, je suis la plus proche de chez elle".

Un "mal" pour un bien, serait-on tenté de dire. "Ça nous a rapprochés, c'est sûr. Je prends plus soin d'elle et je me tracasse aussi beaucoup plus. Et de son côté, elle a développé une relation de confiance vis-à-vis de moi".

Une relation maintenue malgré le confinement et les règles de distanciation sociale. Des mesures à scrupuleusement respecter par Stéphanie et Blanchette. A 89 ans printemps, elle fait partie des personnes à risques. "Oui, cela me fait peur. Quand je lui amène ses courses, j'ai un peu peur mais il faut bien. Je les dépose dans le garage sans rentrer. On est tenté d'aller lui faire un bisou mais j'ai trop peur de lui refiler le virus. Je suis fière d'elle parce qu'elle tient le coup durant cette période difficile".

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