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Que se passe-t-il au CPAS de Schaerbeek? De nombreux allocataires sociaux ne reçoivent aucun revenu depuis plusieurs mois

Il y en aurait un millier selon une assistance sociale qui travaille dans cet important CPAS qui verse un revenu d'intégration à 7800 personnes. La direction du CPAS de Schaerbeek évoque, elle, une soixantaine d'individus qui attendent toujours aujourd'hui leurs revenus. La cause principale de ces gros retards résiderait dans un changement informatique. Mais l'assistante sociale pointe du doigt un absentéisme massif: 27 agents sur une centaine de collaborateurs.

Environ un millier d'allocataires sociaux sont privés de revenus à Schaerbeek depuis plusieurs mois, nous a assuré Martine (prénom d'emprunt, elle préfère rester anonyme), assistante sociale au CPAS de Schaerbeek, via le bouton orange Alertez-nous. Elle affirme rencontrer chaque jour des allocataires sociaux privés de revenus depuis 2 ou 3 mois et confrontés à une précarité préoccupante. "Ils vont être expulsés de leurs logements", craint-elle, ajoutant qu'"il y a des frais de rappel, des mises en demeure qui s'accumulent. Ça va juste nous rajouter encore plus de travail, en plus de ce qu'on fait déjà."

Ces retards seraient en partie liés à de très nombreuses absences de longue durée. On compterait 27 agents absents de longue durée (sur environ 100 au total), ce qui représenterait une surcharge de travail ingérable pour le personnel restant. L'autre problème cité par l'assistante sociale réside dans un nouveau logiciel informatique de gestion: "Il est plus compliqué, c'est lent, les gens ne sont pas payés, et on se retrouve à faire des choses qu'on ne faisait pas avant", témoigne l'assistante sociale.

Ce changement informatique est avancé par la direction du CPAS de Schaerbeek comme la raison principale des retards de paiement. La direction avance un chiffre beaucoup moins important d'allocataires sociaux n'ayant toujours pas reçu leurs revenus: ils seraient encore une soixantaine en attente de paiement.

Cette direction qui devra s'expliquer, lors d'un conseil extraordinaire mercredi prochain, pour mettre fin à cette situation.

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