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De Nancy à Reims: la SNCF, un taxi et des gendarmes se donnent la main pour qu'il aille passer son Bac

Une incroyable chaîne de solidarité: grâce à la SNCF, un chauffeur de taxi nancéien et des gendarmes marnais, un lycéen parisien a pu, mardi, arriver à temps pour passer son épreuve de français du Baccalauréat au lycée Saint-Joseph de Reims (Marne).

"Quand je l'ai pris en charge à la gare de Nancy, le gamin était totalement paniqué", raconte à l'AFP le chauffeur de taxi Boudriss Ben Abba, confirmant une information de France Bleu Sud Lorraine.

Si le lycéen avait bien pris son TGV mardi matin de Paris à destination de Reims, son centre d'examen, il avait oublié d'y descendre.

"Le lycéen s'est tout de suite présenté au contrôleur dans le train. Celui-ci a alerté la gare de Nancy pour qu'elle mette un taxi à sa disposition", explique le service communication de la SNCF Grand Est.

"Cette décision à 450 euros avait un caractère exceptionnel. Elle entre dans le cadre du dispositif SNCF-Exam où, pendant les deux premiers jours des épreuves du Bac, on est particulièrement vigilants à la situation des jeunes", souligne la SNCF Grand Est.

"Ma mission, c'était qu'il arrive à l'heure à son centre d'examen", se souvient le chauffeur de taxi. "C'est le sentiment humain qui a primé. J'ai complètement zappé le code de la route. J'ai pas calculé le danger", reconnaît-il.

A une cinquantaine de kilomètres de Reims, le chauffeur de taxi est rattrapé par des gendarmes.

"J'ai entendu derrière moi la sirène d'une voiture de gendarmerie. Je me suis dit, c'est bon, je suis plombé", raconte Boudriss Ben Abba.

"Je descends du véhicule et j'explique la situation aux gendarmes. Ils ont marqué un blanc. Puis ils ont appelé le gamin et l'ont fait monter dans leur véhicule", rapporte-t-il.

"Par souci de rapidité, les gendarmes ont emmené ce jeune vers son lieu d'examen", confirme-t-on à la Légion Champagne-Ardenne de la gendarmerie.

"Au retour, j'ai même eu un coup de fil d'une des gendarmes pour me dire que le jeune était bien arrivé à l'heure", s'étonne encore Boudriss Ben Abba. "Ils étaient humains, vraiment humains", confie-t-il.

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