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Son tout nouvel album baptisé "Encore une fois" est sorti vendredi dernier. Les thématiques abordées sont profondément humaines et liées aux crises actuelles."On ne sort pas indemnes des années qu’on vient de traverser" explique-t-il en plateau.
Cet album met en avant les héros de notre société. Il y aborde également la maladie, l’éducation de ses enfants et la drogue. Des sujets sociétaux qui lui tiennent à cœur.
"On ne peut pas dissocier le sport de la politique"
Patrick Bruel est un artiste engagé et la coupe du monde n’échappe pas à ses critiques. "Le Qatar est un vrai sujet et un vrai débat", dit-il gravement. Selon lui, le premier débat porte sur le fait de savoir si cette coupe du monde doit avoir lieu dans ce pays. "Oui, parce que c’est trop tard. Ce débat-là devait avoir lieu il y a dix ans", insiste-t-il.
Il avait par ailleurs déjà évoqué cette problématique à plusieurs reprises, notamment lorsque le Qatar venait d’être désigné comme hôte. "Le débat sur les droits de l’homme et l’écologie existait déjà". Il ajoute cependant : "Le débat est possible, mais pas à deux mois de la coupe du monde, surtout quand certains vont jouer leur première coupe et d’autres leur dernière".
Le second débat concerne, selon le chanteur, "Un témoignage de régression amère qui insulte le temps". Il se dit déçu et inquiet face à la manière dont cette coupe du monde est orchestrée. "Je pensais la FIFA beaucoup plus indépendante par rapport à ces dossiers". Ce déclin s’apparenterait à la manière dont l’Amérique recule en matière de droit à l’avortement.
Patrick Bruel clame que la FIFA cède "Petit à petit à tout". Se passer de bières lors des matchs, soit. Mais ne pas vouloir porter le brassard LGBTQI+, "Là, on régresse" finit-il par dire.