Jérémy Ferrari, l'humoriste anciennement dépendant, réagit à l'affaire Pierre Palmade: "Je suis partagé entre la colère et la compassion"

"J'ai déjà pris le scooter en étant saoul. Il faut être honnête, je l'ai fait." Jérémy Ferrari est revenu sur son passé d'alcoolique ce jeudi sur le plateau de Quotidien. Un sujet qu'il évoque sans détour et avec humour dans son spectacle Anesthésie générale. À cette occasion, il est interrogé sur l'affaire Pierre Palmade. L'humoriste de 37 ans s'est montré nuancé à l'égard de son confrère placé en détention provisoire après avoir provoqué un grave accident sous l'emprise de cocaïne.

"Je suis partagé entre la colère et la compassion", avoue-t-il. L'amoureux de l'humour noir parle de ce qu'il connaît, de la dépendance. "De la colère parce que moi, j'ai réussi à m'en sortir et quand les gens n'y parviennent pas, j'ai tendance à être dans le jugement", a-t-il expliqué avant d'aborder l'imprudence dont il a pu faire preuve il y a quelques années, alcoolisé au guidon de son scooter : "J'ai aussi de la compassion parce que je l'ai fait."

"Tomber en enfer"

Désormais guéri, le protégé de Laurent Ruquier se montre très critique vis-à-vis des personnes qui ne parviennent pas à en faire autant : "J'ai tendance à dire que la personne n'y a pas mis assez d'énergie, pas assez de moyens. Mais c'est peut-être une erreur de ma part."

Il se considère comme un survivant et utilise aujourd'hui son expérience pour sensibiliser aux dangers de la dépendance : "Les addictions, c'est ça. Que ce soit à 18 ou à 50 ans, la trappe peut s'ouvrir et vous pouvez tomber en enfer sans l'avoir senti venir." Avant de conclure sur une note positive : "Si vous arrêtez, vous pouvez faire des choses incroyables et merveilleuses."