Lucie Lucas raconte les violences qu'elle a subies en tournage: "Les choses vont se compliquer pour moi"

Suite à la tribune en soutien à Depardieu et à la signature de celle-ci par Victoria Abri, sa co-star dans la série Clem n'a pas manqué de réagir. Très déçue, l'actrice n'hésite pas à accuser son ex-collègue d'agressions sexuelles : "Ok... Donc moi ça fait 15 ans que je suis comédienne et que je protège une partie de ces boomers dégénérés", écrit sur Instagram Lucie Lucas. Elle poursuit : "J'ai beaucoup à dire sur certaines personnes de cette liste (...) j'espère que vous êtes prêts pour la retraite ! Hein, Victoria... Tu veux qu'on parle de tes nombreuses agressions, y compris sexuelles, envers tes partenaires ? Tu flippes toi aussi et à y réfléchir, tu as bien raison !". 

Ses propos clarifiés 

Dans une interview accordée à France Info, Lucie Lucas apporte des précisions sur ses propos. "Les violences sexuelles dont je l’accuse n’ont pas été tournées contre moi, mais ce sont des choses dont j’ai été témoin", explique-t-elle. Elle ajoute également : "Ce n’est pas Victoria Abril que j’ai envie d’accuser. J’ai eu cette espèce de montée de sang, c’est vraiment mon sang qui a parlé. Je me suis peut-être permis ça, parce que c’est ma ‘maman de cinéma’ et que je me suis sentie profondément trahie et abandonnée par elle". 

Elle raconte les violences qu'elle a subies 

Dans une interview, cette fois accordée au Huffington Post, elle indique avoir été elle-même victime de violences de la part d'autres acteurs et réalisateurs : "Un jour, après des semaines de harcèlement, un acteur m’a dit, complètement premier degré et devant témoin : ‘Tu me rends fou, je vais te violer, ça se voit que tu es le genre de femme qui aime ça’. Un réalisateur a tambouriné à ma porte à quatre heures du matin pour me dire qu’il fallait que je me donne à lui en me disant : ‘Je te vois dans mon petit écran toute la journée, je n’en peux plus". 

Des confidences que Lucie Lucas fait avec la crainte que cela se retourne contre elle : "Les choses vont se compliquer pour moi, c’est certain. Je ne sais pas du tout si je vais avoir des nouveaux contrats. Je vais être ciblée comme quelqu’un qui parle. Mais je ne peux plus travailler à n’importe quel prix".