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Le sort en est jeté, ou du moins presque.
En sélectionnant 24 joueurs pour la Coupe du monde, Roberto Martinez a encore étonné tout son monde. Il s'est offert une porte de sortie en cas de blessure avec un Laurent Ciman comme joker médical. A l'analyse, Roberto Martinez a donc élaboré une sélection soudée, expérimentée mais aussi très fragile...
Pour cette sélection, ce Mondial doit être le sommet de son histoire
Car il n'y a pas que le cas Kompany. Il y aussi Thomas Vermaelen qui n'a pas disputé un seul entraînement collectif, qui estime être dans les temps mais qui ne sera de retour que tout juste avant le premier match. Il y a Nacer Chadli qui n'a quasiment pas joué cette saison. Alderweireld, Fellaini et Batshuayi ont aussi eu leurs pépins physiques.
Mais c'est un groupe qui se connaît jusqu'au bout des crampons. Seize des 24 joueurs étaient soit au Mondial brésilien ou à l'Euro en France. Cinq disputeront leur premier tournoi: Casteels, Tielemans, Dendoncker, Thorgan Hazard et Boyata.
Cette équipe a 656 ans avec une moyenne d'âge supérieure à 27 ans. Bref, en pleine force de l'âge même si huit joueurs ont 30 ans et plus. A 24, ils rassemblent 1.073 sélections, soit une moyenne de quasiment 45 par joueur. Cette Coupe du monde en Russie doit être à priori, le sommet de son histoire.
Martinez fait du Martinez
Reste que Roberto Martinez n'a toujours pas tranché dans le vif comme depuis le début de son mandat il y a un peu moins de deux ans... Il reprend souvent 27 ou 28 joueurs pour deux matchs. Il fait rarement des essais comme face au Portugal où c'était pourtant l'occasion de donner leur chance à ceux qui n'étaient pas certains d'aller en Russie. Mais non, il a débuté avec son équipe-type.
Dendoncker et Kabasele étaient en tribunes, donc à priori pas du voyage. Mais la blessure Kompany a tout changé, profitant à au défenseur d'Anderlecht, pas à celui de Watford. A l'inverse, Christian Benteke a joué une mi-temps mais loupera une seconde Coupe du monde. Bref, il ne fait pas bon s'appeler Christian avec Martinez...
Si le blessé n'avait pas été Kompany, Martinez aurait pris 23 joueurs. Mais c'est Vince The Prince, qui a une énorme influence dans le groupe, sur et en dehors du terrain. Le vrai capitaine, le vrai boss, c'est lui. Et c'est notre meilleur défenseur. Tant pis pour Laurent Ciman, tant mieux pour Tielemans, l'autre vainqueur de la blessure de Kompany. Ou quand le plus jeune de l'équipe profite des malheurs du plus vieux...