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Athlétisme: Duplantis et Thompson-Herah vedettes de Paris

Le Suédois Armand Duplantis, à plus de 6 m à la perche, et la Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah, impériale sur 100 m, ont été les seuls athlètes à briller lors du meeting de Ligue de diamant de Paris disputé samedi au stade Charléty.

Dans une enceinte bien garnie et une chaude ambiance, les deux athlètes ont été les principaux protagonistes de la réunion, annulée l'an dernier pour cause de Covid-19, et plutôt pauvre en grosses performances trois semaines après les Jeux olympiques de Tokyo.

Depuis sa course supersonique (10 sec 54) le 22 août à Eugene (Etats-Unis), Thompson-Herah semblait en mesure d'effacer le sulfureux record du monde du 100 m de l'Américaine Florence Griffith-Joyner (10 sec 49 en 1988).

A défaut de balayer "Flo Jo" des tablettes, la reine des Jeux olympiques de Tokyo (3 titres sur 100, 200 et 4x100 m) a de nouveau sorti un chrono de très haut niveau (10 sec 72) samedi pour écraser la course, devançant largement sa compatriote Shericka Jackson (10.97), médaillée de bronze à Tokyo.

Seules six athlètes ont déjà couru aussi vite dans l'histoire de la ligne droite, même si la Jamaïcaine a banalisé ce genre de performance depuis un mois.

"Je suis très heureuse d'avoir franchi la ligne d'arrivée en bonne santé, c'est encore un chrono autour des 10 sec 70, donc je suis très satisfaite aussi sur ce plan, a-t-elle réagi en zone mixte. Le record du monde est un objectif à court terme, il est assez proche mais si je termine la saison sans l'accrocher ce n'est pas grave, je suis double championne olympique (du 100 m, ndlr), ravie de mes performances et je ne suis jamais allée aussi vite. Je suis très satisfaite de ce que j'ai accompli en 2021."

Inséparables cette saison, Thompson-Herah a cette fois dû faire sans sa grande rivale Shelly-Ann Fraser-Pryce, vice-championne olympique à Tokyo, absente à Paris car "fatiguée" après avoir notamment dominé Thompson-Herah à Lausanne jeudi.

- Renaud Lavillenie loin du compte -

Les deux stars jamaïcaines, quatre titres olympiques sur 100 m à elles deux, sont les têtes d'affiche d'une discipline en pleine ébullition chronométrique depuis l'apparition des chaussures nouvelle génération il y a quelques mois qui aident à la performance.

Le record du monde a bien été tenté à la perche, où le Suédois Armand Duplantis a voulu améliorer sa propre marque de 6,18 m établie en février 2020.

Le champion olympique, âgé de seulement 21 ans, a échoué par trois fois à 6,19 m malgré l'appui du public.

Il s'est tout de même imposé avec un saut à 6,01 m, son 6e concours à plus de six mètres cet été.

Il a devancé le Philippin John Ernest Obiena (5,91 m) et le vice-champion olympique américain Chris Nilsen (5,81 m).

"Je me sens bien et j'ai besoin d'avoir encore quelques compétitions d'ici la fin de saison, a déclaré le Suédois. Je suis content d'être venu ici et d'avoir passé 6 m. C'était une bonne journée. Pour battre le record du monde, il faut un saut parfait. Je pense que je peux le faire mais il faudra juste que je fasse les choses un peu mieux la prochaine fois."

Dans le même concours, Renaud Lavillenie a rapidement baissé pavillon pour se contenter de distiller ses conseils aux autres perchistes, et notamment à Duplantis pour ses tentatives de record.

L'ex-recordman du monde français (6,16 m) a seulement réussi à passer 5,30 m (10e). La grande forme semble très loin pour lui, qui est reparti frustré des JO (8e) où il devait composer avec des douleurs à la cheville gauche puis au pied droit (lors de l'échauffement de la finale).

Côté Français, Mélina Robert-Michon a pris la 5e place du disque (62,42 m), Gabriel Tual a fini 6e du 800 m (1:45.05) et Aurel Manga 5e du 110 m haies (13 sec 40) où Pascal Martinot-Lagarde a stoppé sa course, après avoir ressenti une douleur à l'ischio gauche.

"J'ai préféré lever le pied, a expliqué le champion d'Europe. Je pense que j'ai limité la casse. Je ne sais pas ce que j'ai, au moins une contracture."

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