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C1: Manchester City, la parole est à la défense

Vainqueur convaincant du Real Madrid en huitièmes, Manchester City semble avoir passé un cap et n'avoir jamais été aussi proche d'un sacre européen en Ligue des champions. Mais samedi en quarts contre Lyon, ses espoirs reposeront beaucoup sur une défense souvent pointée du doigt.

"L'une des choses les plus importantes aujourd'hui, c'est que nous n'avons fait aucune erreur derrière", s'était réjoui Pep Guardiola après le huitième de finale retour remporté sur le même score qu'à l'aller (2-1) contre un Real qui n'avait jamais connu d'élimination européenne sous les ordres de Zinédine Zidane.

Le soulagement était palpable chez le Catalan qui, la veille, en conférence de presse d'avant-match, avait fait de ce domaine la clé d'un éventuel succès en C1 cette année.

"Plus que le fait d'encaisser des buts, c'est la façon dont on les encaisse" qui est un problème, avait-il admis.

Les erreurs défensives en Ligue des champions "vous punissent énormément. On le sait et on veut améliorer ça progressivement et pour remporter cette compétition, on doit s'améliorer dans ce secteur", avait-il complété.

Un constat qui est le fruit d'un pari dangereux - et perdu, pour le moment - fait l'été dernier: accepter le départ du "roc" Vincent Kompany sans compensation dans l'axe.

Fin août, la blessure grave d'Aymeric Laporte, survenue très tôt dans l'exercice, a immédiatement été problématique.

- Regain de solidité -

City a passé une bonne partie de la saison à chercher la bonne combinaison derrière entre Nicolas Otamendi, qui a souvent semblé dépassé, John Stones (26 ans) et son physique fragile, Eric Garcia (19 ans) trop tendre et Fernandinho (35 ans) redescendu du milieu mais qui a finalement été le plus fiable de ces quatre-là à un poste improvisé pour lui.

Résultat: des défaites évitables à Norwich ou contre Wolverhampton les ont clairement empêché de défendre leur titre de champion face à un Liverpool intraitable.

Avec 35 but encaissés, les hommes de Pep ont pourtant eu la deuxième meilleur défense de Premier League, tout comme la saison précédente, après avoir été premiers dans ce domaine en 2017-2018.

Mais cela doit beaucoup à une seconde partie de saison où ils ont pris presque moitié moins de but (12) que lors de la phase aller (23).

Un regain de solidité prometteur qui correspond au retour sur le terrain de Laporte.

Sur les quinze matches de championnat auquel il a pris part, onze fois la cage des "Citizens" est restée inviolée.

Renouveler la performance face à Lyon samedi (21h00) en quart de finale serait un nouveau signe encourageant.

- Reconstruire autour de Laporte -

En deux ans et demi dans le nord de l'Angleterre, le Français a même remporté 50 des 59 matches de championnat qu'il a disputé, battant le record de Didier Drogba qui avait mis 60 rencontres avec Chelsea pour atteindre cette barre.

Au-delà de la C1, Laporte devrait être l'élément central de la défense mancunienne au cours des années à venir.

City n'a jamais hésité à mettre la main à la poche dans ce secteur, avec des bides parfois retentissant, comme Eliaquim Mangala arraché à Porto pour près de 50 millions d'euros ou John Stones acheté à Everton pour 55 M EUR, mais parfois de la réussite comme les 65 M EUR payés à l'Athletic Bilbao pour le Français.

Sur les côtés de la défense, ce sont 57 millions d'euros pour Benjamin Mendy, 52 M EUR pour Kyle Walker ou 65 M EUR l'été dernier pour Joao Cancelo, qui ont été déboursés avec un succès tout relatif.

Les emplettes ont pourtant déjà commencé avec l'arrivée officialisée du défenseur international néerlandais Nathan Aké pour 45 M EUR, mais Diego Carlos de Séville ou Kalidou Koulibaly de Naples sont aussi sur la liste de courses de Guardiola, selon la presse.

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