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Versailles, qui a longtemps mené au score avant d'être rejoint à la dernière minute par Bergerac (1-1) dans le duel des amateurs (N2), a gardé son calme pour s'imposer aux tirs au but (5-4) et accéder au dernier carré de la Coupe de France, mercredi soir, à Périgueux.
Sur un terrain hostile, bosselé, qui a surtout handicapé les Périgourdins, plus joueurs, l'équipe de Youssef Chibhi a parfaitement mené sa barque pour imiter Calais (finaliste en 2000), Montceau-les-Mines (2007), Quevilly (2010) et Rumilly (2021), seules formations du 4e échelon à avoir atteint ce stade de la compétition avant elle.
"Ca reste exceptionnel pour un club comme Versailles, une ville comme Versailles, a reconnu Chibhi. On représente la région parisienne, c'est quelque chose d'immense. A ce stade de la compétition, pour notre histoire récente, c'est un vrai pas et un virage important que l'on prend aujourd'hui".
Un enroulé tout en douceur d'Inza Diarrassouba (14), le premier but encaissé par Bergerac dans la compétition, avait permis à ses joueurs de rêver à une qualification aisée dans ce choc d'amateurs ambitieux, leaders de leurs groupes respectifs en N2, et qui rêvent du monde professionnel à moyen terme.
Plus solides et acceptant volontiers d'être dominés, les Yvelinois ont livré derrière le match quasi parfait à l'extérieur, sans paniquer et en repoussant tous les assauts souvent désordonnés des hommes d'Erwan Lannuzel, pour qui "il a manqué de la force et de la vitesse dans le contenu dans les transmissions pour mettre Versailles en difficulté".
Les dix dernières minutes, passées à dix après l'expulsion de Christopher Ibayi, ont accentué encore la pression locale, récompensée à l'ultime minute par Axel Tressens, décalé sur la gauche, qui a croisé une frappe sur le poteau rentrant de Dan Delaunay, pas inquiété jusque-là.
Sur l'euphorie, et avec l'expérience des séances de tirs au but gagnantes en 32e de finale contre Metz et en 16e contre Créteil, une autre équipe francilienne, les Dordognais se sont avancés avec confiance.
"Les penalties, c'est imprévisible, c'est le destin, je n'en démords pas, a rappelé Lannuzel. Il y a des équipes qui les travaillent et gagnent, certaines ne les travaillent pas et gagnent aussi".
Kevin Mingoua, son stoppeur avait réussi ses tentatives face aux Messins et aux Cristoliens. Cette fois, il a touché le poteau, sortant, et laisser filer Versailles, soutenus par une soixantaine de supporters venus en car, vers les demi-finales, à 90 minutes du Stade de France. "Oui, parait-il...", a souri Chibhi avant de s'éclipser.