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Prestigieux rendez-vous international, la Coupe des Nations fait étape vendredi à La Baule pour une épreuve de saut d'obstacles par équipe sous pression: les cavaliers et leurs montures sont dans le viseur du sélectionneur national, en quête des meilleurs couples pour les JO de Tokyo.
A un mois et demi des Jeux (23 juillet-8 août), l'équipe de France qui défendra son titre olympique n'a pas encore été composée. Thierry Pomel, le chef des Bleus, entend choisir les quatres couples qui partiront pour Tokyo parmi sept couples qui se sont nettement démarqués au gré des compétitions.
La Coupe des Nations à La Baule lui permettra d'y voir plus clair sur les cavaliers mais également sur leurs chevaux. Car le sélectionneur doit choisir un couple, c'est-à-dire un cavalier et son cheval de tête, celui qu'il prépare pour le faire performer au plus haut niveau.
"J'ai essayé d’aligner une équipe solide à La Baule, tous les cavaliers ont eu ces derniers temps de très bons résultats. L’expérience des chevaux, mais aussi celle des cavaliers, sera très importante, et capitale à mes yeux pour participer à ces Jeux olympiques", a expliqué Thierry Pomel à l'AFP.
Il continuera d'observer à la loupe les Français lors de la prochaine étape de la Coupe de Nations, à Sopot (Pologne), du 17 au 20 juin, puis lors du Jumping Eiffel à Paris (23-27 juin).
En Loire-Atlantique, les quatre duos tricolores en lice sont Nicolas Delmotte (sur Urvoso du Roch), Pénélope Leprévost (sur Excalibur de la Tour Vidal), Olivier Robert (sur Vivaldi des Meneaux) et Mathieu Billot (sur Quel Filou 13).
- Leprévost bien placée -
Billot n'a encore jamais pris part aux JO, ni même aux Jeux équestres mondiaux, pas plus que son cheval Quel Filou 13, âgé de 15 ans et avec lequel il franchit les obstacles depuis trois ans.
"Mon cheval a fait une très bonne année 2019. Après, il a été en grande forme en 2020 puis le Covid a tout arrêté. On réattaque cette année, le cheval est en forme. Au jour d’aujourd'hui, on est en train de monter en puissance, le cheval est très prêt, je pense que moi je suis prêt, après vendredi soir on en saura plus !", lance à l'AFP le cavalier normand.
Les Bleus devront se distinguer et se transcender sous les yeux du sélectionneur, en évoluant au sein d'un plateau très relevé de douze nations dont la Suisse, l’Irlande et la Grande-Bretagne, venues avec leurs meilleurs éléments.
Thierry Pomel a déjà dans l'idée de retenir pour le Japon Pénélope Leprevost (l'équitation est le seul sport où il n'y a pas de catégorie messieurs/dames).
"Pénélope et Excalibur ont été très performants il y a 15 jours dans la Coupe des Nations de Rome, avec 2 doubles sans faute, c’est un cheval en train de monter en puissance. Il appartiendra à Pénélope, le moment venu, de choisir entre Excalibur et Vancouver de Lanlore, un autre de ses chevaux. Sauf problème physique, Pénélope participera aux Jeux olympiques avec l’un de ses deux chevaux", indique Thierry Pomel.
Parmi les autres cavaliers potentiellement sélectionnables pour les Jeux, il y a aussi Philippe Rozier (absent à La Baule), Roger-Yves Bost (présent à La Baule, mais sur des épreuves en individuel) et Kevin Staut, qui vient d'essuyer un coup dur.
Le cheval avec lequel il se positionnait avec force pour les JO, Viking d’la Rousserie, s'est blessé et ne pourra pas s'envoler pour Tokyo. Il reste au pilier de l'équipe de France à convaincre avec une autre de ses montures.
La sélection officielle de l'équipe de France d'équitation (saut, dressage, concours complet) sera connue le 1er juillet, soit trois semaines seulement avant l'ouverture des Jeux de Tokyo.