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Le Paris Saint-Germain, sans Neymar ni Kylian Mbappé, a chuté à Leipzig (2-1) mercredi et se retrouve dans une position périlleuse en vue de la qualification pour les 8es de finale, avant la phase retour.
La seule bonne nouvelle de la soirée pour les Parisiens est venue d'Istanbul: la défaite surprise du leader Manchester United face au Basaksehir (2-1) empêche les Anglais de prendre le large.
Les joueurs de Thomas Tuchel, troisièmes, restent ainsi dans la course aux deux premières places, malgré un second revers après celui face aux "Red Devils" (2-1), le 20 octobre au Parc des Princes, qui les contraint à remporter leurs trois derniers matches.
Jamais le PSG, sous l'ère qatarienne entamée en 2011, n'avait concédé deux défaites en phase de poules. Mais il s'est déjà qualifié avec 12 points (2016/17) et même moins, lors de la saison 2018/19 (11 pts).
Tout n'est pas perdu, donc. Mais au vu de ses dernières performances, ce n'est pas gagné non plus pour le finaliste sortant: il devra battre Leipzig dans la capitale le 24 novembre puis gagner à Old Trafford la semaine suivante.
Gueye et Kimpembe exclus
Pour la revanche au Parc des princes, Paris devra faire sans Idrissa Gueye ni Presnel Kimpembe, exclus au cours d'une seconde période qui a viré au cauchemar.
Dans le huis clos de la Red Bull Arena, le PSG a laissé filer un match qu'il tenait pourtant bien en mains en première période.
Paris a beau avoir réalisé 40 premières minutes pleines, peut-être les meilleures de son début de saison, il a payé très cher son manque d'efficacité.
Entre le penalty arreté de Di Maria (15e), et les ratés de Kean (9e) et Pablo Sarabia (39e), les grosses occasions vendangées ont défilé comme un film d'Halloween diffusé en retard.
Le but de Christopher Nkunku (41e) et le penalty d'Emil Forsberg (57e) ont fini par révéler les limites des Parisiens, en-deça physiquement en fin de match et privés d'une étincelle des créateurs Mbappé et Neymar, absents, pour s'en sortir.
Que Lisbonne paraît loin pour les Parisiens et leur entraîneur allemand, plus que jamais dans l'oeil du cyclone. Pourtant, ils ont fait souffler un vent chaud du Portugal en début de saison, avec des ingrédients qui rappelaient leur épopée du mois d'août.
Paris a d'abord tenu son rang, en mettant tout ce qui lui avait manqué contre Manchester United: de l'intensité, de la cohésion et un jeu direct qui lui correspond mieux en l'absence de ses meilleurs dribbleurs.
De l'apport de Moise Kean, précieux dans ses déviations, au contre-pressing agressif de ses milieux, le PSG a cru faire revivre aux Allemands le même scénario qu'au Final 8.
Un ex-Parisien décisif
Son ouverture du score, sur une balle perdue de Dayot Upamecano interceptée par Moise Kean, que Di Maria a ensuite transformée d'un extérieur du gauche (6e), a évoqué les grosses erreurs commises par Leipzig au Portugal pour offrir un succès facile aux Parisiens (3-0).
Buteur et double passeur décisif lors de la demi-finale, l'Argentin était bien de retour... jusqu'au penalty manqué, après une main d'Upamecano, qui a rappelé que l'été était bien terminé.
Paris a craqué, et ses défenseurs ne l'ont pas aidé. Marquinhos s'est placé trop bas, comme un défenseur central plutôt que le milieu qu'il est redevenu, pour laisser Nkunku, l'ancien Parisien, ajuster Keylor Navas d'un tir de 20 mètres.
Presnel Kimpembe a ensuite commis une main dans sa surface, sur un long centre d'Angelino, qui a donné un penalty aux Allemands, transformé par Forsberg.
La messe était dite pour ces Parisiens, incapables de tenir le ballon sans Mbappé, Neymar ou Marco Verratti. Les trois cadres sont attendus dans trois semaines face aux Saxons. Cette fois, Paris n'aura plus le droit à l'erreur.