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L'équipe de France Espoirs avance vers l'Euro-2021 avec l'ambition née d'une campagne de qualifications prometteuse mais le tirage au sort, jeudi (12h30), peut la ramener à la réalité d'une compétition dense où elle a rarement brillé.
"L'objectif, ça sera de gagner!" Après avoir assuré la première place du groupe contre la Suisse (3-1), le 16 novembre, le milieu Mattéo Guendouzi a fixé le cap pour les mois à venir.
Les Bleuets se nourrissent de leur phase qualificative réussie, terminée avec un bilan de neuf victoires contre une défaite, pour aborder le rendez-vous continental avec l'ambition de succéder à l'Espagne, sacrée en 2019.
"On a un très bel effectif. Je suis convaincu qu'il y a quelque chose de très beau à faire", a lâché Guendouzi qui a coché la date de la finale, le 6 juin, à Ljubljana.
"Il est évident qu'on peut faire quelque chose de bien", a abondé le sélectionneur Sylvain Ripoll qui, après l'Euro, conduira les moins de 21 ans aux Jeux olympiques de Tokyo.
Du talent d'un effectif dont certains cadres sont rodés à la Ligue des champions (Houssem Aouar, Dayot Upamecano, Ibrahima Konaté, Jules Koundé, Colin Dagba), à l'efficacité de ses attaquants Odsonne Edouard et Amine Gouiri, la France rêve d'un été en or.
Les Bleuets n'ont plus gagné l'Euro depuis 1988.
- Sans préparation -
Mais à l'heure du tirage au sort de l'édition 2021, les ambitions se heurtent aux incertitudes nées du format inédit de la compétition co-organisée par la Slovénie et la Hongrie.
En effet, le tournoi a été coupé en deux, entre les groupes (24-31 mars) et la phase finale (31 mai-6 juin), laissant aux entraîneurs l'équation de maintenir une dynamique collective sans voir leurs joueurs durant deux mois.
Surtout, les sélections démarreront sans tour de chauffe, puisqu'aucun créneau ne leur a été dédié pour des matches de préparation, au milieu d'un calendrier rendu hyper dense par la pandémie de Covid-19.
"On va s'adapter, comme tout le monde, comme en ce moment. Probablement qu'on se retrouvera le lundi pour jouer notre premier match le mercredi ou jeudi", a reconnu Ripoll.
Dans cette situation, la France aimerait tomber sur un groupe abordable... mais le plateau, relevé, peut lui réserver du lourd d'entrée, même si les Bleuets évitent l'Espagne, l'Allemagne et l'Angleterre, en étant dans le premier chapeau.
Parmi les gros morceaux, les coéquipiers de Jeff Reine-Adelaïde peuvent croiser la route de l'Italie, du Portugal où joue l'ancien buteur lillois Rafael Leao, des Pays-Bas avec le latéral parisien Mitchel Bakker ou du Danemark.
Le troisième chapeau compte aussi des vainqueurs de groupe, avec la Russie et la République tchèque. A trois mois de la liste, c'est peut-être l'heure des premiers casse-têtes pour Ripoll.