Accueil Sport

F1: Red Bull met sous pression Mercedes lors des essais

Prémonitoire ou illusoire ? Red Bull a signé le meilleur temps des essais d'avant-saison de Formule 1 à Bahreïn, mettant sous pression Mercedes, écurie sept fois championne du monde en titre, deux semaines avant le premier Grand Prix.

Deuxième l'an passé, Red Bull semble encore la mieux placée pour contester l'hégémonie de Mercedes et de Lewis Hamilton. Avec Max Verstappen, signant le meilleur tour en 1:28.960, et Sergio Pérez, sa recrue hivernale, l'écurie a fait forte impression lors des trois petits jours d'essais hivernaux.

Entre problèmes de boîte de vitesses, tête-à-queue d'Hamilton et train-arrière récalcitrant, qualifié d'"impitoyable" par son deuxième pilote Valterri Bottas, Mercedes a au contraire montré un visage inhabituel.

L'écurie a signé le 5e temps avec Hamilton (1:30.025) et le 9e avec Bottas (1:30.289) et a peu roulé. Alors que les essais délocalisés à Bahreïn ne duraient que trois jours, contre six ou huit ces dernières années à Barcelone, Hamilton et Bottas n'ont tourné "que" 304 fois autour du tracé de 5,412 kilomètres dans le désert.

- Verstappen : Red Bull "pas favoris" -

En comparaison, Red Bull a fait roulé 371 tours ses monoplaces, et AlphaTauri et Alfa Romeo 422, le plus grand total d'un week-end commencé sous la chaleur et une tempête de sable et achevé avec des conditions clémentes.

Mais voilà, à l'aube d'une saison où aucun gros changement technique des monoplaces n'est possible, en raison d'un gel des développements quasi-total décidé par mesure d'économie face à la crise du Covid-19, Mercedes peut-elle vraiment être menacée ?

"Je ne pense pas que nous soyons les favoris", a en tout cas estimé Verstappen lors d'un point presse.

"Si Mercedes remporte autant de championnats d'affilée (tous depuis 2014, ndlr), je pense que c'est toujours la même chose qu'avant notre arrivée aux essais", indique le Néerlandais, 3e derrière les deux intouchables Mercedes en 2020, mais vainqueur du dernier Grand Prix en décembre à Abou Dhabi.

Pour Hamilton, qui vise un 8e titre de champion du monde record, devant Michael Schumacher, Red Bull va être "un animal différent" cette année avec "deux pilotes très forts et une très bonne voiture".

"C'est génial de voir que McLaren semble également fort tout comme Renault (sic : l'écurie française est désormais nommée "Alpine", ndlr). Je suis impatient car cela signifie plus de plaisir", a ajouté le Britannique.

- Peloton -

McLaren, qui a remplacé son moteur Renault par un Mercedes, a en effet été en belle forme avec sa recrue australienne Daniel Ricciardo, transfuge de Renault, et le Britannique Lando Norris, même s'ils ne figurent pas parmi les meilleurs temps finalement.

Au volant d'Alpine, on a vu le vétéran de 39 ans Fernando Alonso de retour dans une F1 après deux ans d'absence.

Coéquipier d'Esteban Ocon, l'Espagnol sacré en 2005 et 2006 avec Renault ne sera pas le plus âgé, laissant cet honneur à un autre ancien champion du monde (2007) : Kimi Raïkkonnen. A 41 ans, le pilote Alfa Romeo a toujours les crocs, comme on a pu le voir lors du tout dernier tour de piste, quand il s'est écharpé avec Carlos Sainz Jr (Ferrari).

A l'autre bout du spectre des âges, Yuki Tsunoda, 20 ans, a fait une belle entrée en F1, signant le 2e temps final (1:29.053). Le Japonais accompagnera le Français Pierre Gasly chez AlphaTauri, écurie soeur de Red Bull également motorisée par Honda.

Juste derrière, Sainz Jr complète le trio de tête (1:29.611). Si ce temps se confirme en piste, Ferrari, 6e l'an passé, son pire classement en trente ans, peut revenir dans le jeu avec son nouveau moteur pour jouer le podium, comme beaucoup d'écuries.

"Il n'y a plus de milieu de peloton, il y a un peloton", annonce le directeur exécutif d'Alpine Marcin Budkowski. "Et je pense que c'est la bonne direction pour le futur : que tout le monde lutte pour les victoires, les podiums. C'est ce qu'on espère pour l'année prochaine (2022) en tout cas".

En 2022, les voitures vont être repensées avec l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement qui doit amener une révolution en Formule 1, devenue monotone avec les victoires de Mercedes.

À lire aussi

Sélectionné pour vous