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La nouvelle "loi football", adoptée jeudi par la Chambre, est "un pas dans la bonne direction", mais aussi "une occasion manquée", selon la Pro League. L'association des clubs professionnels belges a réagi vendredi dans un communiqué.
Lorin Parys, directeur général de la Pro League, souligne que les clubs "veulent prendre leurs responsabilités sur le plan de la sécurité", mais que pour cela, "il faut bien évidemment leur donner les instruments juridiques pour le faire. A cet égard, la nouvelle loi football est une occasion manquée".
Selon Lorin Parys, la loi "ne répond pas" à une série de questions. Le directeur général explique que la Pro League avait demandé une obligation de signalement - virtuelle ou auprès d'un commissariat de police - pour les personnes interdites de stade, une interdiction internationale de stade, "afin que les fauteurs de troubles étrangers ne soient pas les bienvenus en Belgique", la possibilité pour les stewards et agents de sécurité de procéder à des fouilles plus approfondies dans le cadre de la lutte contre la pyrotechnie incontrôlée, la possibilité de déployer des caméras ou encore la possibilité de mettre en place un projet pilote sur l'utilisation sécurisée des engins pyrotechniques.
"La loi est donc un pas dans la bonne direction, mais nous voulons encore aller plus loin en matière de sécurité et nous aurions préféré que cela se reflète davantage dans la loi", a indiqué Parys, précisant que la Pro League continuera à "investir dans la sécurité de tous les supporters et dans un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes".
La nouvelle loi prévoit notamment d'appliquer une "tolérance zéro absolue" pour des infractions comme le racisme et la discrimination, l'utilisation illégale d'objets pyrotechniques dans les stades et les violences physiques, en portant notamment à dix ans la durée de mesures d'interdiction de stade pour les hooligans.