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Pas de poursuite contre le CEO de l'Union qui a contacté le parquet dans l'affaire Burgess

L'Union belge de football (URBSFA) a choisi de ne pas poursuivre Philippe Bormans, le CEO de l'Union Saint-Gilloise. Ce dernier avait contacté le procureur fédéral Ebe Verhaegen par téléphone afin de discuter avec lui de la suspension du défenseur Christian Burgess, objet de nombreux rebondissements. Verhaegen a rapporté une tentative d'influence auprès de l'URBSFA, qui a déclaré lundi à Belga qu'elle n'entamerait pas de poursuites.

Lors de la 1re journée des playoffs, Christian Burgess avait écopé d'un carton rouge dans la défaite de l'Union Saint-Gilloise contre Genk (1-0). L'Anglais avait reçu une proposition de suspension de deux matchs effectifs de la part du parquet de l'Union belge, mardi, mais son club avait refusé celle-ci.

Le dossier a alors été transmis au Conseil disciplinaire, qui a réduit la suspension ferme à un seul match, vendredi. Burgess s'est assis en tribunes pour la rencontre face au Cercle Bruges, pensant purger sa suspension, mais il s'est ensuite avéré que le parquet avait fait appel de la décision qu'il jugeait insuffisante. Or, une telle procédure a une valeur suspensive: Christian Burgess aurait pu jouer contre le Cercle, mais le club n'a pas été notifié à temps de la décision. Le défenseur n'a donc pas purgé sa suspension, puisqu'elle n'a pas été prononcée définitivement.

La situation ubuesque a poussé Philippe Bormans à prendre contact avec le procureur fédéral. La conversation n'a pas été divulguée mais Ebe Verhaegen a qualifié celle-ci "d'inappropriée".

Pour l'Union belge, Verhaegen a rapporté la situation pour garantir "l'impartialité du parquet fédéral", mais celle-ci ne nécessitait pas de poursuite. "Le procureur fédéral a signalé un contact inapproprié de la part du CEO de l'Union", a déclaré l'URBSFA auprès de Belga. "En signalant cela, l'impartialité du parquet fédéral est assurée", a-t-elle conclu.

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