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Christophe Pélissier, qui fait ses débuts sur le banc d'Auxerre dimanche (13h00) contre Ajaccio au stade Abbé-Deschamps, s'est forgé la réputation de spécialiste des missions sauvetage qu'il a menées à bien à Lorient (2021, 2022) et Amiens (2018, 2019).
"On a réussi quatre maintiens avec mon staff. On sait, et je l'ai dit aux joueurs, que la vie du vestiaire est primordiale. Si ça fonctionne bien, on peut réussir le maintien, sinon c'est l'échec assuré", a-t-il prévenu lors de son intronisation.
Le technicien de 57 ans qui a succédé à Jean-Marc Furlan, limogé le 10 octobre après avoir ramené au printemps dernier l'AJA dans l'élite, a hérité d'une équipe qui n'a plus gagné depuis huit matches (six défaites, deux nuls) et qui pointe à la 18e place avec neuf points, autant que Strasbourg, 16e et premier non-relégable.
"Quand on monte de L2, c'est que la saison a été exceptionnelle grâce à un groupe très réceptif. Vous arrivez en L1 et vous perdez trois matches sur quatre. Si on n'a pas un peu de recul c'est difficile", explique Pélissier qui a aussi à son actif des montées en L1, avec Lorient en 2020 et Amiens en 2017 mais aussi avec Luzenac en National (2009) puis en Ligue 2 (2014), accession refusée pour des raisons administratives.
"Il ne faut pas s'enflammer avec une victoire, comme il ne faut pas virer dans le catastrophisme après une défaite", a-t-il pris soin de rappeler. "Les supporters ont leur importance. L'unité totale du club est importante. On voit ce qui s'est passé à Bordeaux et Saint-Étienne la saison dernière".
De l'unité, il n'est pas certain qu'il y en avait ces derniers mois à l'AJA qui avait arraché son accession en barrages contre l'ASSE, fin mai, et qui a mal préparé son retour en L1 après dix ans de purgatoire.
- "Moyens du moment" -
Le recrutement a notamment été au cœur des tensions entre Jean-Marc Furlan et la direction du club icaunais.
L'AJA peut-elle alors rattraper le coup à l'occasion du mercato de janvier?
"Pour savoir comment améliorer l'équipe, la communication sera très importante avec la direction. Mais après avoir analysé les forces en présence. On a trois matches et on va vite voir avec le club si on peut faire quelque chose. Mais je ne suis pas pour empiler les joueurs. Dans ma méthode, je préfère un groupe resserré de seize à dix-huit joueurs estampillés L1, plus les jeunes de la formation", a expliqué le nouvel entraîneur de l'AJA.
Contre Ajaccio (19e, 8 pts), Auxerre se doit de prendre des points contre un adversaire direct dans la course au maintien.
"On est d'abord là pour prendre des points avec nos moyens du moment. Il faut d'abord être pragmatique. C'est un point de départ, on n'a pas trop le temps. Moi, j'arrive, mais les joueurs sont là depuis le début de saison. Il ne faut pas voir trop loin pour l'instant, et je ne leur ai jamais parlé d'autre chose que de ce match contre Ajaccio", a annoncé Pélissier qui était libre après avoir entraîné durant trois saisons (2019-2022) le FC Lorient dont il a contribué au retour en élite (2020) puis au maintien deux années de suite (2021, 2022).
"Il n'y a pas de méthode Furlan ou Pélissier. Les joueurs s'adaptent, ils ont l'habitude de changer de coach", a confié l'ancien Lorientais qui aborde sa nouvelle mission "sans appréhension mais avec beaucoup de détermination".