Partager:
Lyon (9e) et Lens (3e), qui s'affrontent dimanche (20h45) en clôture de la 23e journée de Ligue 1, appliquent des méthodes différentes: l'OL mise beaucoup sur les jeunes, le RCL plutôt sur l'expérience.
De plus, lors du dernier mercato, Lyon a fait le pari de changer beaucoup de choses, tandis que Lens a continué à se renforcer tout en misant sur la stabilité.
. Lyon compte sur ses jeunes et ses recrues
L'OL, qui vise une place européenne, vient de prendre sept points sur neuf en Ligue 1 et s'est replacé à six longueurs du sixième, Lille. Par ailleurs, les Gones ont écarté les Nordistes en Coupe de France mercredi pour décrocher leur billet pour les quarts de finale, où ils recevront Grenoble (L2).
"Actuellement, on sent que ça passe mieux. La semaine se passe mieux, l'entraînement se passe mieux. Ça sourit, ça rigole. C'est quelque chose qui m'intéresse. Entraîner, c'est déjà difficile. Si vous entraînez avec des états d'esprit et des attitudes corporelles difficiles..." a souligné Laurent Blanc.
"Attention, ça peut repartir dans la mauvaise direction, car ce qui fait maintenir cet état d'esprit, ce sont les victoires, les bons résultats" a-t-il prévenu.
Le technicien, arrivé sur le banc début octobre en remplacement de Peter Bosz, commence à tirer le meilleur de son effectif, qui a été très chamboulé durant le mercato d'hiver.
"Nous avons modifié notre effectif et pas qu’un peu avec six départs. C’est énorme. C'est compensé par trois arrivées et deux disponibles actuellement. On a dans nos têtes un schéma préférentiel mais c’est l’effectif qui détermine le schéma. Il faut parfois rectifier certaines choses. Car le collectif est le plus important", a-t-il rappelé.
L'entraîneur rhodanien s'appuie par ailleurs de plus en plus sur ses jeunes joueurs, qui se sont fait une place dans l'effectif.
"Il faut que les jeunes de 18-19 ans soient en concurrence. Et je trouve qu’à mon arrivée, il y avait trop peu de concurrence. Si à 18 ans on est sûr de jouer, ce n’est pas bon. (Malo) Gusto est blessé. On remplace un jeune de 20 ans par un autre jeune de 17 ans. Où est le problème ? Vive la jeunesse !", a affirmé Blanc.
. Lens mise sur l'expérience et la stabilité
Le RC Lens, qui n'a engrangé que deux points lors de sess trois dernières rencontres, est un peu dans le dur pour la première fois de la saison. Mais la stabilité reste le maître-mot du club.
Ne pas changer une équipe qui gagne. Telle était la volonté des dirigeants artésiens, qui ont prôné la progression continue lors du dernier mercato hivernal.
Le Racing a ainsi attiré Julien Le Cardinal, Adrien Thomasson et Angelo Fulgini. Trois renforts, aucun départ et, mieux, la prolongation de tous ses cadres.
Preuve que le projet Sang et Or mêle à la fois ambitions sportives élevées, confiance et état d’esprit, quatre maillons forts de Franck Haise ont paraphé un nouveau bail jusqu’en 2026: Facundo Medina, Florian Sotoca, Jonathan Gradit et Wesley Saïd. L’expérimenté Jean-Louis Leca, lui, a porté son contrat jusqu’en 2024.
Lens s’est ainsi renforcé, sans voir un élément le quitter. Il a gonflé son banc pour se préparer à une folle seconde moitié de saison, et pallier un manque de solution légitime en interne, où les jeunes, malgré leurs qualités évidentes, sont encore trop tendres pour le monde professionnel.
L’écart de quatre divisions entre l’équipe première et sa réserve (National 3) est aujourd’hui un frein au passage de l’une à l’autre. Ainsi, seul l’attaquant Rémy Labeau-Lascary est régulièrement appelé dans le groupe d’un Franck Haise qui confiait récemment le besoin de laisser la jeunesse lensoise s’aguerrir.
"En défense, il y a quelques joueurs qui sont venus s’entraîner avec nous, mais ils ont eu des périodes difficiles. La marche est très haute. Je n’ai pas envie de mettre des joueurs qui ne sont pas prêts, déjà que lorsqu’ils le sont, la découverte de la Ligue 1 n’est pas simple. Alors, quand ils ne le sont pas, il convient de les laisser grandir."