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L1: Terrier enfin d'attaque, Rennes enfin gagnant ?

Avec un premier but en championnat et une prestation décisive contre Krasnodar en Ligue des champions, Martin Terrier commence à faire son trou avec Rennes, qui aura grand besoin de ses fulgurances pour regoûter au succès vendredi contre Angers (21H00) en Ligue 1.

L'ailier est l'une des satisfaction des dernières semaines au sein du club breton, englué pourtant dans une série de trois matches nuls toutes compétitions confondues qui a freiné sa bonne dynamique de début de saison.

"Cela fait du bien quand on est attaquant de marquer des buts", a reconnu Terrier après le match de vendredi à Dijon (1-1). Pour autant, "je n'avais aucun doute que ça viendrait, j'étais bien préparé".

Certes, son arrivée de Lyon en tout début de mercato, quasiment dans les valises du nouveau directeur sportif de Rennes Florian Maurice (ex-OL), lui a permis de suivre toute la préparation estivale, marquée par deux buts lors des derniers matches amicaux du mois d'août.

Mais depuis la reprise, il était plutôt discret, appliqué autant en attaque qu'en défense sur son aile gauche mais laissant d'autres recrues s'illustrer comme Serhou Guirassy (3 buts) et Nayef Aguerd (2 buts). Finalement à Dijon, sa belle reprise croisée sur un centre de Hamari Traoré a remis le train en marche, même si elle n'a pas suffi à Rennes à se défaire de la lanterne rouge.

- Finesse -

Mardi contre Krasnodar (1-1), il était l'un des très rares Rennais à avoir déjà disputé la Ligue des champions, et si Eduardo Camavinga, le chouchou du Roazhon Park, a encore attiré toute la lumière en première période, Martin Terrier a pris l'ascendant lors de la seconde.

C'est lui qui, avec beaucoup de métier, a provoqué le penalty après une course de 40 mètres. Et que ce soit depuis son couloir ou en repiquant régulièrement dans l'axe, il a provoqué la défense russe, tout en finesse, et offert plusieurs caviars qui auraient pu être autant de passes décisives si ses coéquipiers avaient eu plus de réussite.

A l'avenir, il se présente comme un rouage essentiel d'une machine prometteuse, si le latéral gauche Dalbert ou le jeune Adrien Truffert arrivent à monter en puissance derrière lui et si son probable pendant dans le couloir droit Jérémy Doku se montre à la hauteur de ses débuts explosifs.

Né à Armentières, formé à Lille et passé par Strasbourg, il a en tout cas trouvé à Rennes le temps de jeu que la concurrence lui disputait depuis deux ans à Lyon.

- Les Bleus, "un objectif" -

De quoi donner des ambitions ? Lui qui avait réalisé un triplé lors de son premier match avec l'équipe de France Espoirs - pour un 4-1 contre le Kazakhstan en septembre 2017 - ne cache pas qu'il espère trouver à Rennes un tremplin pour rejoindre Steven Nzonzi et Eduardo Camavinga chez les Bleus.

"Si je suis performant, le reste viendra tout seul. Je ne me mets pas de pression particulière pour l'équipe de France, mais c'est un objectif, évidemment. Quand on a connu les Espoirs, on veut connaître plus haut. Pour l'instant, je suis régulièrement appelé en Espoirs et potentiellement qualifiable pour les JO, aussi un objectif" l'été prochain à Tokyo, a-t-il récemment déclaré au quotidien Ouest-France.

Formé sur l'aile gauche, testé parfois en pointe par l'entraîneur Julien Stéphan cet été, il se sent à l'aise dans l'axe et se verrait bien N.10, si le système revenait à la mode.

A ses heures perdues, il est aussi un redoutable concurrent... sur jeux vidéo, a-t-il révélé à Ouest-France, assurant avoir été le temps d'un court weekend N.1 mondial du championnat de FIFA Ultimate Team, après un marathon de 30 victoires durant ces deux jours. A lui de ramener Rennes sur la voie du succès.

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