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Le patron du football péruvien accusé de MEURTRE et incarcéré

La justice péruvienne a ordonné vendredi le placement en détention préventive pour une durée de 18 mois du président de la Fédération péruvienne de football (FPF) Edwin Oviedo, accusé d'avoir commandité le meurtre de deux syndicalistes et déjà arrêté dans une autre affaire de corruption.

"Le parquet de Lambayeque a obtenu 18 mois de détention provisoire du président de la Fédération péruvienne de football Edwin Oviedo", a annoncé le ministère public sur Twitter.

Edwin Oviedo avait été arrêté jeudi à l'aube à son domicile pour son appartenance présumée à un "réseau de corruption". En parallèle, un autre tribunal s'apprêtait à ordonner une peine de prison provisoire pour avoir ordonné le meurtre de deux syndicalistes d'une entreprise qu'il contrôlait. "Le placement en détention provisoire d'Oviedo a été autorisé (pour dix jours). Des perquisitions dans plusieurs domiciles ont été ordonnées", avait déclaré jeudi le procureur Jorge Chavez, responsable de la lutte contre le crime organisé, à la chaîne péruvienne Canal N.

Chavez est le magistrat en charge de l'enquête sur la corruption du pouvoir judiciaire au Pérou depuis la diffusion en juillet d'enregistrements dans lesquels on entend des juges monnayer des peines. Un scandale qui a déjà entraîné la démission du président de la Cour suprême, notamment. Fin juillet, le président de la Fédération avait refusé de démissionner après la révélation de ses entretiens douteux avec un magistrat.

En fonction depuis janvier 2015, Oviedo avait alors nié avoir aidé ce juge à acheter des billets pour le Mondial-2018 en Russie, dont la première participation de l'équipe nationale depuis 36 ans avait déclenché les passions au Pérou. "Je rejette le fait d'avoir offert des voyages, des billets pour des matches, un logement ou tout autre avantage inapproprié aux juges, procureurs ou autres autorités afin de recevoir une compensation de quelque nature que ce soit", avait déclaré Oviedo dans un communiqué.

Le scandale des enregistrements rappelle au Pérou ceux qui ont entraîné la chute du président Alberto Fujimori en 2000, la démission du président Pedro Pablo Kuczynski en mars dernier et la suspension en juin du député Kenji Fujimori.

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