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Ligue des champions: début de crise pour le Barça qui patine face à Prague

Un nul et un début de crise: après sa lourde défaite à Levante samedi (3-1) en championnat, Barcelone a patiné chez lui contre le Slavia Prague mardi soir en Ligue des champions (0-0), et s'enfonce dans une mauvaise passe.

Le Barça, qui avait touché le fond au retour des vestiaires samedi en encaissant trois buts en sept minutes à Levante en Liga (défaite 3-1), a été loin d'afficher sa sérénité habituelle dans son antre du Camp Nou mardi.

C'est même tout l'inverse. Après une série de sept victoires en sept matches entre le 24 septembre et le 29 octobre, Barcelone a montré d'inhabituels signes de fébrilité et commence le mois de novembre par un cauchemar.

"Nous, les joueurs, on essaie de résoudre cette situation, mais on doit garder la tête froide", a relativisé le défenseur catalan Gerard Piqué après la rencontre.

"On est en bonne position, on est leaders aussi bien en Ligue des champions qu'en championnat. On ne joue pas au niveau attendu, c'est sûr. Les résultats pourraient être meilleurs, mais ils ne sont pas si mauvais", a-t-il tempéré.

Samedi soir à Levante, l'entraîneur du Barça Ernesto Valverde, s'était déjà montré préoccupé par la léthargie de son équipe en première période.

Valverde, sur la sellette, doit désormais se faire un sang d'encre, au regard de ce qu'a offert sa formation mardi. "On va s'inquiéter un peu", a-t-il lâché mardi soir.

Car c'est surtout le manque de fond de jeu des Catalans qui pose problème. Incapables de créer le danger face à la plus faible équipe du groupe F de Ligue des champions, les Barcelonais ont eu les pires difficultés du monde à casser les lignes adverses, devant une équipe tchèque souvent regroupée dans ses 35 mètres.

- Messi, trop seul -

Regroupé, très solidaire en défense, le Slavia a aussi su jouer ses coups à fond, à l'image de cette grosse occasion de Stanciu (26e) sur un centre venu de la gauche, ou de ce but refusé pour hors-jeu (45e).

Les Tchèques, qui avaient déjà tenu la dragée haute aux Barcelonais à l'aller malgré la défaite (2-1), ont à nouveau réussi à leur poser de sérieux problèmes, et empochent leur deuxième nul de la compétition, après leur 1-1 en ouverture contre l'Inter.

Comme à Levante, les cadres de l'équipe catalane (Piqué, suspendu contre Dortmund pour cumul de cartons jaunes, Busquets, plutôt transparent) sont encore une fois restés muets. Hormis Messi, qui continue d'être le seul à surnager.

Après son pénalty pour ouvrir le score à Valence ce week-end, il s'est montré menaçant par bribes, mardi, avec cette frappe repoussée par la transversale (35e), cette reprise d'un centre de Fati, manquée de peu (77e), ou encore avec ce cassage de reins impressionnant mais infructueux (40e).

Quelques actions de classe qui ne lui ont pas permis de prolonger sa série de cinq matches où il avait trouvé le chemin des filets toutes compétitions confondues. Et encore moins de sauver son équipe.

"Je sais que cela ne se voit pas forcément sur les deux derniers matches, mais on travaille dur. Je sais qu'on peut jouer bien mieux", a positivé Frenkie De Jong mardi soir.

Malgré ce match nul, le Barça prolonge sa solide série de 34 matches sans défaite (dont 30 victoires) au Camp Nou, et reste en tête de la poule F avec 8 points. Et quatre d'avance sur l'Inter Milan et le Borussia Dortmund, qui s'affrontent plus tard dans la soirée (21h00).

Il reste deux matches aux Catalans pour valider leur ticket pour les huitièmes de finale : le 27 novembre au Camp Nou face à Dortmund, puis un déplacement compliqué chez l'Inter Milan, le 10 décembre... Avant un Clasico croustillant contre le Real Madrid, reporté au 18 décembre pour cause de manifestations violentes en Catalogne.

D'ici là, les Catalans auront le temps de se réveiller de ce mauvais songe.

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