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Stadiers qui volent des tickets, pickpockets, violence: le récit glaçant de ce combattant UFC, présent à la finale de la Ligue des Champions

La finale de la Ligue des Champions, jouée samedi dernier au Stade de France, ne cesse de faire parler. La faute à des débordements qui ont privé des supporters d'accès au stade. Des fans qui livrent des récits édifiants de cette soirée infernale. Dans le lot se trouvait Paddy Pimblett, une promesse de l'UFC.

Paddy Pimblett n'oubliera jamais ce qu'il a vécu au Stade de France. Dans une interview accordée à RMC Sport, le combattant anglais, qui monte en puissance au sein de l'UFC, a raconté ce qu'il a vécu lors de la finale de la Ligue des Champions. Fan de Liverpool, il s'est rendu au stade avec la ferme intention de supporter les Reds, dont il est un supporter depuis sa plus tendre enfance.

Mais rien ne s'est passé comme prévu. Selon lui, tout a commencé aux guichets du stade. Des stadiers ont alors semé le chaos en privant certains fans de leurs tickets, selon l'Anglais. "Ils ont pris les tickets de gens en leur disant qu’ils étaient faux alors que ce n’était pas le cas. Je crois que c’est ce qui est arrivé à Andy Robertson et son ami à qui il avait donné un ticket. Je n’avais connu quelque chose comme ça. La police lançait du gaz lacrymogène sur tout le monde. Dans les petites sections que nous devions traverser pour arriver au stade, ils ont coincé et écrasé des milliers de personnes entre certains intervalles. Et quand on a demandé à des policiers ce qui se passait, ils nous ont rigolé au nez. Comme je l’ai dit, je n’ai jamais eu aussi peur pour ma sécurité et celle des personnes autour de moi que quand je suis sorti de ce stade samedi soir.", a-t-il affirmé. Une fois installé dans le stade, Paddy a su profiter. Mais il est retombé de haut en quittant l'enceinte.

Selon lui, en dehors du Stade de France, c'était le chaos complet. Des bandes organisées ont ciblé les supporters pour les dépouiller. "Au moins, dans une cage, c’est du un-contre-un… Quand on est sorti du stade, il y avait des groupes de trente personnes qui couraient partout. Des grandes meutes. Certains d’entre eux avaient des armes, des machettes, des couteaux, des barres de fer, des battes… Il fallait juste essayer de s’enfuir de cet endroit. Les gens étaient mis au sol, on leur volait leur montre et leurs affaires. Certains se sont fait arracher leur sac. Ils les agrippaient, les attiraient vers eux et coupaient la lanière pour arracher le sac et courir", a précisé le combattant anglais. 

Pour s'en sortir, Paddy a formé un groupe de supporters pour quitter l'enceinte le plus rapidement possible. En nombre, ils n'ont pas été inquiétés. Mais d'autres n'ont pas eu cette chance. "A un moment, il y a un pont. On monte, on traverse un pont et on redescend. Quand vous traversiez ce pont, si vous étiez sur l’extérieur, des gens vous attrapaient depuis en-dessous pour vous tirer vers le bas puis vous mettre des coups et vider vos poches ! Il y avait des gens qui couraient partout avec des machettes ! Je le répète depuis quelques jours: la seule chose à laquelle je peux comparer ça, c’est le film American Nightmare. Vous avez vu ce film? Celui où on a le droit de tout faire pendant douze heures? Ça ressemblait à ça. C’était mon impression. Il n’y avait plus de lois, vous pouviez faire ce que vous vouliez.", témoigne-t-il.

Pour lui, le gouvernement français fuit ses responsabilités. L'Anglais dénonce notamment le manque de policiers et refuse de remettre le pied sur le sol parisien. 

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