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C1: Bayern-PSG, revanche à haut risque à Munich

Face au Bayern Munich, son bourreau en finale de la Ligue des champions en août, le Paris SG dispute plus qu'une revanche: il joue à nouveau son rêve européen sur ce quart de finale avant la manche aller, mercredi en Allemagne (21h00).

En écartant le FC Barcelone au tour précédent (4-1, 1-1), les coéquipiers de Marquinhos ont tiré un trait sur le cauchemar de la "remontada" subie en 2017 en Catalogne.

Mais comme l'héroïne du film "Kill Bill", il leur reste des noms sur la liste des mauvais souvenirs à conjurer, avant d'atteindre la plénitude qu'un premier sacre européen leur offrirait.

La dernière fois que le PSG a croisé le Bayern, l'été dernier à Lisbonne, le club allemand a brisé son rêve de remporter la Coupe aux grandes oreilles (1-0), au terme d'une soirée que Neymar a terminée en larmes.

Mais les Parisiens ont gardé, de cette défaite-là, la conviction qu'ils n'étaient plus très loin de leur objectif, après des années de déceptions.

Plus de sept mois après le crève-cœur de l'Estadio da Luz, les ambitions restent intactes. Mais l'ambiance a bien changé.

"Si la finale peut servir de motivation pour certains joueurs, c'est bienvenu. Mais aujourd'hui, c'est un autre contexte. Chaque match a son histoire", a expliqué le capitaine Marquinhos.

- Réaction -

Ce 10e acte entre le PSG et le Bayern, opposant les deux meilleures attaques de la compétition depuis quatre saisons, promet certes des étincelles.

Mais Paris semble avoir un peu égaré la magie qui l'animait l'été dernier: un état d'esprit solide, de la constance, et un Neymar en grande forme.

Samedi, contre Lille (défaite 1-0), les hommes de Mauricio Pochettino ont livré une performance inquiétante, qui a fait perdre au club la première place du Championnat.

Exclu en fin de partie, pour sa première titularisation en deux mois, Neymar incarne cette équipe victime de son irrégularité chronique, entre infirmerie pleine, coups de génie et émotivité débordante.

Savoir réagir, et en équipe: tel est le thème du déplacement à Munich pour la superstar brésilienne et ses coéquipiers. De toutes manières, le calendrier serré ne leur laisse pas le temps de tergiverser.

Avant le match retour le 13 avril, le PSG aborde une séquence cruciale, pour la fin d'exercice et même au-delà.

Le feuilleton autour de l'avenir de Kylian Mbappé, dont les discussions pour prolonger traînent, semble lié à l'issue d'une saison au sort indécis.

Signe de l'importance du rendez-vous bavarois, le président Nasser Al-Khelaïfi a rendu visite aux joueurs au centre d'entraînement lundi, un geste que le dirigeant réserve pour les grandes occasions.

- Pas de Lewandowski, ni de Verratti -

Depuis la finale, l'Isar a coulé sous les ponts de Munich, mais le Bayern reste la même formation dominante. Invaincu depuis deux ans en Ligue des champions, soit 19 rencontres, le "Rekordmeister" part comme favori de cette double-confrontation.

Mais l'entraîneur Hansi Flick devra faire sans le buteur Robert Lewandowski, touché à un genou avec la sélection polonaise, ni son remplaçant Serge Gnabry, positif mardi au Covid-19.

C'est donc l'ancien Parisien Eric Maxim Choupo-Moting qui devrait démarrer à la pointe de l'attaque allemande.

"Lewandowski nous manque, mais nous avons un gros réservoir de joueurs, avec notamment +Choupo+. On reste sur la même façon de jouer, on ne se pose pas de questions", a expliqué le défenseur français Benjamin Pavard.

Le Bayern, c'est surtout "un effectif fort" comme l'a remarqué Pochettino, du gardien Manuel Neuer au milieu Joshua Kimmich. Un bloc qui se troue rarement lors des grands rendez-vous, comme il l'a prouvé samedi à Leipzig (1-0) lors d'un match décisif pour le titre.

"Le Bayern est bien organisé, défend haut. Il ne faudra pas leur laisser des occasions de nous contrer", a expliqué "Poche", également confronté à des problèmes d'effectif.

Les absences de Marco Verratti, Alessandro Florenzi (Covid-19), Leandro Paredes (suspendu), Layvin Kurzawa (mollets) et Mauro Icardi (cuisse) le privent de cinq titulaires du succès au Camp Nou en février dernier (4-1) face au Barça.

"Il nous manque des joueurs, mais le plus important c'est la force collective, a estimé le technicien. Pour nous, il s'agit de prouver à nous-mêmes que nous sommes capables de battre un rival comme le Bayern qui a montré qu'il était le meilleur club d'Europe aujourd'hui. C'est ce défi-là qui nous motive."

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