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Christophe Galtier a beau assurer le contraire, le Paris SG joue sa saison mercredi soir à Munich en 1/8 de finale de Ligue des champions (21h00). Une nouvelle élimination prématurée provoquerait une crise majeure chez les champions de France.
Une défaite laisserait Paris avec le championnat pour seul objectif, ce qui ne saurait satisfaire l'appétit des propriétaires qataris, obnubilés par la C1, ni celui de Mbappé.
A la question de savoir si la saison serait un échec en cas de défaite, l'entraîneur parisien a répondu avec calme: "Non, personnellement je n'ai pas ce sentiment. Au PSG tous les matches sont importants".
La défaite 1-0 à l'aller à domicile oblige les Parisiens à réaliser un exploit à l'Allianz Arena: une victoire par deux buts d'écarts est indispensable pour ne pas s'arrêter encore une fois en huitièmes, comme l'an dernier face au Real Madrid (1-0/1-3).
Le retour d'un Kylian Mbappé en grande forme, lui qui n'avait joué qu'une demie-heure à l'aller, de retour de blessure, a ramené la confiance dans le groupe. Malgré la blessure de Neymar, qui va être opéré de la cheville et ne devrait plus rejouer cette saison.
"Il faudra jouer beaucoup plus que ce que nous avons fait à l'aller, avec un autre plan de jeu", a admis Galtier mardi en conférence de presse d'avant-match: "La présence de Kylian nous permet d'avoir plus de profondeur et de percussion. (...) Il faudra avoir un comportement beaucoup plus agressif, jouer un match plus complet qu'à l'aller."
Mbappé a déjà échoué une fois en finale de la compétition en 2020, justement contre le Bayern (1-0). L'année suivante, il avait signé un doublé plein d'autorité à l'Allianz Arena pour une victoire 3-2 en quarts de finale.
"Le joueur le plus spectaculaire actuellement, c'est très clairement Kylian Mbappé, son explosivité combinée aux bons choix dans la surface de réparation", a estimé l'attaquant du Bayern Thomas Müller, avant de prévenir qu'"on ne va pas le regarder, on va le gêner dans son travail" mercredi.
En cas de nouvel échec, le PSG doit s'attendre à une avalanche de critiques. Elles s'abattront sur Galtier, à sa deuxième campagne en C1 seulement après une première ratée avec Lille, sur le recrutement du conseiller football Luis Campos, sur Neymar, encore une fois blessé et forfait dans le "money time", sur la fébrilité du gardien Gianluigi Donnarumma...
Le club est aussi gêné par la mise en examen pour viol d'Achraf Hakimi, qui figure dans le groupe.
Mais le PSG est sur une pente ascendante. Après trois défaites de rang, la dernière au match aller, Paris vient de gagner trois fois d'affilée avec cinq buts et deux passes décisives de Mbappé et trois buts et deux "assists" de Lionel Messi.
En l'absence de Neymar, le 3-5-2 de Galtier a atteint un certain équilibre.
Ils ne sont plus que deux à peu ou pas défendre, Messi et Mbappé, et le triangle du milieu, avec Vitinha et Marco Verratti à sa base, quadrille bien le terrain.
C'est plutôt derrière que le bât blesse, et Galtier "ne peut pas occulter le fait qu'on redonne beaucoup trop d'espoirs à un adversaire. On n'aura pas le droit évidemment d'avoir ce comportement mercredi soir".
D'autant que les attaquants du Bayern Munich sont aussi dans une forme redoutable... Sur les sept derniers matches, Eric Maxim Choupo-Moting a claqué quatre buts et Kingsley Coman cinq. Et les supporters parisiens connaissent par cœur le refrain des ex-joueurs du PSG qui marquent contre leur ancien club...