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Sur l'Autodrome de Sotchi, les chiffres donnent l'avantage à Mercedes, vainqueur des cinq éditions, avec trois succès au crédit du Britannique Lewis Hamilton, un à celui du Finlandais Valtteri Bottas et un à l'Allemand Nico Rosberg.
Les Flèches d'argent détiennent aussi les records de huit podiums (quatre à Hamilton, deux à Bottas et deux à Rosberg), contre cinq à Ferrari (trois à l'Allemand Sebastian Vettel et deux au Finlandais Kimi Räikkönen), et de quatre pole positions (deux à Rosberg, une à Hamilton et une à Bottas), contre une seule à Vettel pour Ferrari.
"Sotchi a été un bon circuit pour nous ces dernières années mais les tendances ne veulent rien dire une fois sur place, tempère toutefois le patron Toto Wolff. Nous sommes prêts pour un nouveau week-end ardu."
En effet, à Singapour la semaine dernière, alors que tout présageait une bagarre entre Mercedes et Red Bull, ce sont les hommes en rouge qui ont pris le meilleur en qualifications avec le Monégasque Charles Leclerc et en course avec Vettel devant Leclerc.
Pilotes remontés à bloc
Longtemps en difficulté, la Scuderia a eu besoin de toute la première partie de saison pour sortir la tête de l'eau. Mais alors que ses succès à Spa-Francorchamps et à Monza étaient prévisibles au vu de la puissance de ses voitures, le résultat de dimanche sur un tracé sinueux et plus lent prouve que les progrès sont là.
Elle n'avait plus remporté trois courses consécutives depuis 2008. Et son dernier doublé remontait au GP de Hongrie 2017 !
"Nous avons hâte d'être en Russie pour vérifier si nos derniers développements fonctionnent sur un type de piste encore différent", assure le "team principal" Mattia Binotto.
"Sotchi offre de longues lignes droites (ce qui devrait mettre en valeur la vitesse de pointe de ses monoplaces, ndlr) et un revêtement très lisse sur lequel il ne sera pas facile de tirer le meilleur de nos pneus (exercice dans lequel Ferrari a eu des difficultés à plusieurs reprises cette saison, ndlr), rappelle-t-il. Ce circuit requiert des réglages et une configuration aérodynamique complètement différente de Singapour."
Le Suisse peut en tout cas compter sur deux pilotes remontés à bloc.
Vainqueur en Belgique et en Italie, Leclerc est en forme et son ego a manifestement été froissé de voir son équipier lui voler la vedette dans les rues de la cité-Etat d'Asie du sud-est.
Vettel, quant à lui, a renoué avec le succès après plus d'un an de disette - une "confirmation" que son attitude et son pilotage étaient les bons, estime-t-il - et semble avoir retrouvé les faveurs de la chance, sa victoire ayant été permise par un arrêt aux stands précoce et décidé en dernière minute.
Consigne d'équipe
Du côté de Red Bull, qui n'est jamais monté sur le podium en Russie, des pénalités pour changement de moteur sont attendues sur la grille dimanche: cinq places pour le Néerlandais Max Verstappen, le Thaïlandais Alexander Albon ainsi que le Français Pierre Gasly (Toro Rosso). Le Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso) partira lui en queue de peloton, a annoncé leur motoriste Honda sur Twitter jeudi.
A six manches de la fin, Hamilton compte 65 points d'avance sur Bottas, 96 sur Leclerc et Verstappen et 102 sur Vettel, sur le papier le dernier pilote à pouvoir encore être sacré. Chez les constructeurs, Mercedes a 133 longueurs d'avance sur Ferrari et 238 sur Red Bull.
Dans leur quête des deux titres, les Flèches d'argent ont eu recours pour la première fois de la saison à une consigne d'équipe dimanche à Singapour, le stratège en chef de l'écurie, James Vowles, demandant à Bottas de ralentir le rythme pour éviter qu'il ne dépasse son leader.
De quoi rappeler de mauvais souvenirs au Finlandais: cette même voix, il l'avait entendue l'an dernier en Russie, pour lui demander de laisser à Hamilton une victoire qui aurait dû lui revenir.