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Touché, pas coulé: Mercedes est passée à côté des qualifications du Grand Prix de Turquie samedi, le Canadien Lance Stroll (Racing Point) décrochant sa première pole en F1, mais Lewis Hamilton n'en est pas moins en position favorable pour un 7e titre record dimanche.
Contrairement à ses habitudes, jamais depuis le début des essais libres vendredi, Mercedes n'a revendiqué les premières places sur la piste refaite il y a 15 jours et donc particulièrement glissante de l'Istanbul Park. La pluie tombée samedi a encore compliqué les choses.
"Nous n'arrivons pas à mettre de la température dans nos pneus, admet le patron Toto Wolff. Ils sont tout simplement trop froids et nous n'avons aucune adhérence."
Hamilton rit jaune devant un état de fait qui ne devrait pas pour autant changer grand-chose dans sa quête d'un 7e sacre mondial après 2008 avec McLaren et 2014, 2015, 2017, 2018 et 2019 avec Mercedes.
Pour égaler l'Allemand Michael Schumacher après la 14e course sur 17 cette saison, à 13h10 locales (11h10 françaises), le Britannique doit concéder moins de huit points à son équipier et dernier rival Valtteri Bottas.
Or, si le sextuple champion du monde s'est qualifié 6e (sa plus mauvaise performance depuis l'Allemagne en 2018), il est tout de même devant le Finlandais, 9e, et celui-ci ne l'a battu qu'à trois reprises en 2020.
Les voyants sont donc au vert, même si la manière n'y sera pas forcément, comme l'anticipe Hamilton. "Si la course est disputée sur le sec, je n'ai aucune idée de quelles seront mes sensations. Si c'est de nouveau sur le mouillé, ça pourrait être aussi difficile qu'aujourd'hui", admet-il.
A priori, la météo s'annonce meilleure, avec tout de même une chance modérée d'averses légères et éparses avant et pendant la course, selon Météo-France pour la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
- Scénario inattendu -
Pour son retour au calendrier de la F1 pour la première fois depuis 2011, à huis clos en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, la manche turque a donc offert des qualifications au scénario pour le moins inattendu.
D'abord, leur première partie a été interrompue pendant près de 45 minutes. Puis les monoplaces sont ressorties, la piste a commencé à sécher et Stroll, 22 ans, a surpris en devançant le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), favori après avoir dominé les essais.
Derrière eux, le Mexicain Sergio Pérez (Racing Point) et le Thaïlandais Alexander Albon (Red Bull) se partagent la deuxième ligne.
Les monoplaces roses ont fait la différence grâce à leur plus grande agilité chaussées de pneus intermédiaires, sur lesquels Verstappen a qualifié ses sensations d'"horribles".
Mais il ne faut pas oublier que Stroll, à qui l'on reproche souvent d'avoir été placé là par son père, propriétaire de l'écurie, se défend sur un tour sous la pluie. C'est dans ces conditions qu'il avait pris la 2e place sur la grille à Monza en 2017.
"C'est une excellente manière de rebondir", a réagi celui qui sort d'une série noire, avec trois abandons et une course manquée pour cause de Covid-19 depuis début septembre.
Stroll succède à Jacques Villeneuve, dernier poleman canadien en 1997 à Jerez (Espagne). Pour son écurie, qui s'appelait alors Jordan, c'est la première pole depuis le GP de Belgique 2009.
Autre surprise, pour la première fois cette saison, les deux Alfa Romeo s'invitent dans le top 10 des qualifications. Une belle manière de célébrer le 500e GP de l'écurie suisse Sauber, qui court actuellement sous les couleurs du constructeur automobile italien.
Côté français, les Renault de Daniel Ricciardo et Esteban Ocon sont 5e et 7e, Pierre Gasly (AlphaTauri) 13e et Romain Grosjean (Haas) 18e sur la grille.