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JO-2020: Bonnet en plein doute, Dressel et Chalmers font jeu égal

En difficulté depuis deux saisons, Charlotte Bonnet a calé dès les demi-finales olympiques du 200 m, course qu'elle avait gagnée au Championnat d'Europe en 2018, et est apparue lasse, au point de s'interroger sur la suite de sa carrière, mardi à Tokyo.

En soirée, Caeleb Dressel, le double champion du monde en titre du 100 m, et Kyle Chalmers, le champion olympique sortant, ont fait jeu égal en séries de la course reine, dominées par le jeune Italien Thomas Ceccon (47.71). Le premier a nagé en 47 sec 73, le deuxième en 47 sec 77.

"J'espère que ce ne seront pas mes derniers Jeux, a lâché Bonnet, néanmoins attendue au départ du 100 m mercredi. Que j'irai à Paris pour ne pas finir là-dessus." En l'occurrence un 200 m en 1 min 57 sec 35, treizième chrono seulement des demi-finales, moins bien qu'en séries (1:56.88).

"Ça me rend triste de ne pas accéder à cette finale parce que c'était accessible", s'est-elle désolée. Forcément déçue, mais pas forcément surprise.

"Je savais que ce serait compliqué parce que j'ai eu une année super compliquée. Il n'y a pas eu une journée où ça a été facile, où j'ai pu ressortir d'un entraînement avec le sourire. Et toute l'année, que je sois préparée ou pas, j'ai fait les mêmes temps, dans les mêmes eaux", a retracé la Niçoise de 26 ans, que son entraîneur Fabrice Pellerin n'a pas accompagnée au Japon.

- "Savoir ce dont j'ai vraiment envie" -

En 2018, sa meilleure saison, couronnée par trois titres de championne d'Europe (200 m, 4x100 m et 4x100 m mixte), Bonnet avait cassé la barrière des 1 min 55 sec sur 200 m (1:54.95 précisément). Elle s'était aussi emparée du record de France du 100 m (52.74). Des chronos susceptibles de la faire changer de dimension.

Mais depuis, elle court après sa meilleure forme. En 2019, une épaule douloureuse l'a freinée. En 2020, la pandémie l'a privée de compétition pendant dix mois. Cette année, rien qu'empocher son sésame olympique a tourné au parcours du combattant. Et s'y est ajoutée la désillusion européenne de Budapest mi-mai, avec une quatrième place.

De quoi a-t-elle envie aujourd'hui ? D'un "break pour me poser les bonnes questions. Savoir ce dont j'ai vraiment envie, où je veux aller et comment. Parce que ça a été deux années très, très longues et compliquées", répond la finaliste olympique 2016.

"J'étais déjà super contente de me qualifier pour les Jeux, c'est là que je me dis qu'il y a peut-être un souci: ça devrait être quelque chose de super simple à mon niveau", remarque-t-elle.

Sur 100 m, avec Ceccon, Dressel et Chalmers, ils sont au total cinq à avoir bouclé l'aller-retour en moins de 47 sec 90 (avec Miressi en 47.83 et Kolesnikov en 47.89), la marque qui constituait le meilleur temps des séries il y a cinq ans à Rio, illustration de la rapidité de l'entrée en matière dans le bassin tokyoïte.

- Grousset a "eu peur" -

Maxime Grousset (22 ans), en pleine progression mais auteur du 12e temps en 48 sec 25, n'a pas montré son meilleur visage, lui qui était devenu le meilleur performeur français de l'histoire hors combinaisons sur l'aller-retour avec ses 47 sec 52 nagées pour lancer le 4x100 m bleu en finale lundi. Mehdy Metella est lui éliminé (48.68, 23e temps).

"J'avoue que j'ai eu un peu peur en voyant mon temps, reconnaît le jeune sprinteur. On voit qu'on peut vite rater une course."

Place aux demi-finales mercredi matin (03h30 heure française), une journée marathon pour Katie Ledecky, avec les finales du 200 m, du 1500 m et les séries 4x200 m, deux jours après qu'Ariarne Titmus l'a détrônée sur 400 m au bout d'une remontée fantastique. La jeune Australienne récidivera-t-elle sur 200 m ? Elle a signé le meilleur temps des demi-finales (1:54.82), l'Américaine le troisième (1:55.34).

Dans la matinée, les finales ont fait la part belle à la jeunesse. En tête, à l'Américaine Lydia Jacoby, 17 ans et victorieuse du 100 m brasse (1:04.95), reléguant Lilly King, sa compatriote championne olympique sortante, à la troisième place.

"C'est fou, je nageais clairement pour une médaille, mais je ne m'attendais pas à l'or", s'est réjouie la nageuse de l'Alaska.

Sur 100 m dos, c'est l'Australienne Kaylee McKeown (20 ans) qui s'est imposée (57.47). Et sur 200 m, le Britannique Tom Dean (21 ans) a chipé l'or (1:44.11) à son compatriote, aîné et ami Duncan Scott.

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