"C'est un sport complètement libre. On a personne pour nous dire ce qu'il faut faire, ça c'est vraiment cool". La liberté. Voilà ce que recherche Juliette, 14 ans, quand elle tape dans un ballon de foot.
Mais le football se joue dans un cadre bien précis (terrain, règles, crampons, coéquipiers, etc.). Trop précis. C'est pourquoi cette jeune habitante de Braine l'Alleud (Brabant wallon) a décidé de se lancer dans le football freestyle. Le quoi? "Le football freestyle, c'est un sport qui mélange le football, la danse, les acrobaties et l'art et qui comporte quatre catégories: le upper qui concerne tout le haut du corps (mettre la balle sur la tempe, par exemple), le lower qui concerne tout ce qui se fait debout sans que la balle touche le sol, le sit qui comprend tout ce qui se fait assis et il y a le block qui comme son nom l'indique c'est faire des blocages de ballon avec les genoux, les cuisses, les mollets, etc.", nous détaille-t-elle.
Ce sport est très réputé en France mais pas tellement chez nous. "Chez nos voisins, des meetings et des compétitions sont organisés. Plusieurs freestylers se rassemblent pour pouvoir s'entraîner ensemble. Cela permet aussi aux freestylers qui ont moins d'expérience ou qui viennent de débuter le freestyle de recevoir des conseils et de s'améliorer. Ca, c'est vraiment cool. L'ambiance est super bonne. C'est vraiment une famille".
C'est avant tout le foot de prairie, comme on l'appelle parfois, qu'elle pratique dès son plus jeune âge. Cette passion pour le freestyle n'est survenue que bien plus tard... en traînant sur un célèbre réseau social. "Je joue au football depuis 6 ans. Mais j'ai découvert le football freestyle il y a un peu plus d'un an en voyant des vidéos sur Instagram. C'est une vidéo de Pola Freestyle, un freestyleuse française. Elle jonglait avec des bracelets et les envoyait dans des bouteilles en verre. J'ai été voir de plus près ce qu'elle faisait. Je suis tombé sur son compte où elle poste des vidéos de freestyle. Sa particularité, c'est de jongler assise. Et cela m'avait super fort impressionné au début".
Juliette se dit alors "pourquoi pas essayer": "Alors, j'ai pris mon ballon et j'ai essayé. Au début, ça ne ressemblait pas à grand chose mais j'ai été voir des vidéos sur Youtube pour apprendre des figures et je me suis un peu renseignée sur cette discipline qui était pour moi inconnue avant ça. J'ai donc commencé à m'entraîner et, au fil du temps, je réussissais de plus en plus de figures donc ça me motivait de plus en plus et me donnait envie de m'entraîner encore plus".
Et comme Paula, la jeune fille se crée un compte Instagram et une chaîne Youtube. "Je poste régulièrement des vidéos de mes progrès. Mes objectifs à long terme, ce serait de vivre du freestyle même si, ça, c'est un peu compliqué. Un autre objectif est alors de représenter une marque de sport et de participer à des concours et des compétitions et pourquoi pas les gagner".
Et il y a aussi un autre but derrière tout cela. Un objectif correspondant à ses principes. "Je veux aussi prouver que les filles savent manipuler un ballon aussi bien que les mecs car on nous sous-estime beaucoup trop alors que pas du tout en fait. Les filles peuvent être vraiment beaucoup plus fortes que les mecs". "C'est pour cela qu'il faut que je m'entraîne vraiment dur. C'est pour cette raison que j'ai décidé d'arrêter le foot. Le football et le freestyle sont deux sports complètement différents. Souvent, on dit qu'ils sont semblables mais il y a juste le ballon qui est en commun. Et tous les deux me prennent beaucoup de temps. J'essayais de m'entraîner entre mes entraînements de foot mais c'est un peu compliqué donc l'année prochaine, j'arrête le foot et vraiment je me consacre à 100% au freestyle pour m'améliorer et réaliser mes objectifs".

