Partager:
Je suis né en septembre 1986. Une année glorieuse pour le football belge. Quelques semaines plus tôt, les Diables Rouges écrivaient la plus belle page de leur histoire, en atteignant la demi-finale au Mexique.
Durant mon enfance, cette épopée m'a été racontée dans les moindres détails. J'ai vu et revu des dizaines de fois les buts mais aussi les images impressionnantes de cette Grand-Place de Bruxelles, noire-jaune-rouge de monde pour acclamer les héros de retour au pays. Car leur performance, une quatrième place en Coupe du monde, était alors inespérée.
J'ai commencé à rêver du jour où, moi aussi, j'aurai la chance de vivre cette ferveur, de vibrer grâce aux exploits de notre équipe nationale.
Alors ce matin, au neuvième étage de mon hôtel de Kazan, je me suis réveillé avec cette étrange impatience, comme un pressentiment: "Cette fois, c'est à notre tour!".
Cette équipe est la plus talentueuse de notre histoire. La Belgique est aujourd'hui l'une des meilleures au monde, redoutée par tous ses adversaires. Une génération qui a désormais rendez-vous avec son destin.
Cela fait longtemps qu'on attend, plusieurs années à scénariser dans nos esprits ce jour où ces Diables Rouges là réaliseront la performance de leur vie, l'exploit dont on reparlera dans 10, 20 ou 30 ans et qu'on racontera à nos enfants, comme nos aînés l'ont fait avec nous.
Alors oui, ce soir, on a le droit de rêver. Ce moment est peut-être arrivé! Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai ce sentiment qu'il va se passer quelque chose de grand ce soir à Kazan!
