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L'assemblée générale de la Ligue de football professionnel (LFP) a adopté mercredi le principe d'une Ligue 2 élargie de 20 à 22 équipes la saison prochaine, a-t-on appris de sources proches du dossier, une décision qui doit encore être validée par la fédération française (FFF).
Cette réforme, votée à 57% des voix par l'assemblée générale selon une source proche des délibérations, doit permettre à Orléans et Le Mans, les deux derniers de L2 au moment de l'interruption de la saison prononcée fin avril en raison de la pandémie de coronavirus, d'éviter la relégation.
Mais elle devra être validée par le comité exécutif de la fédération pour être complètement actée, alors que le président de la FFF Noël Le Graët a dit souhaiter des promotions et relégations à tous les niveaux du football français.
Fin avril, la FFF avait d'ailleurs prévenu en conseil d'administration de la LFP qu'elle souhaitait "une cohérence d'ensemble entre les différentes divisions amateurs et professionnelle" et qu'elle serait "vigilante" sur cette question après avoir maintenu le principe des montées/descentes dans les catégories inférieures, selon le procès-verbal de la réunion.
Cet élargissement de la 2e division française était souhaité par une majorité de pensionnaires de la L2, à en croire certains acteurs du football français. Mais il a fallu convaincre plusieurs équipes de Ligue 1 pour obtenir une majorité de l'assemblée générale, qui comprend aussi des représentants des familles du football (entraîneurs, joueurs...).
- Orléans et Le Mans sauvés ? -
Cette réforme doit permettre d'accueillir les promus Pau et Dunkerque, les deux premiers du National 1 (3e div.) tout en sauvant Orléans et Le Mans, respectivement dernier et avant-dernier de L2 à l'issue d'une saison incomplète.
"Tout le monde sait que, dans le football, la rétrogradation la plus violente est celle entre la L2 et le National", avaient allégué dans un communiqué les présidents orléanais et manceau ces derniers jours.
Mais si l'actuelle convention liant LFP et FFF permet d'élargir la deuxième division jusqu'à "vingt-deux clubs au plus", Noël Le Graët n'a jamais caché son hostilité face à un tel scénario.
Cette décision pourrait aussi attiser la colère de Toulouse et Amiens, relégués de la L1 à la L2, le club picard ayant ouvertement indiqué souhaiter le passage de l'élite à 22 clubs pour la saison prochaine, en déposant également deux recours au Tribunal administratif de Paris pour contester sa relégation prononcée le 30 avril par le conseil d'administration de la LFP.