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Mené de trois buts à l'heure de jeu, Chelsea a réussi à revenir à 4-4 face à l'Ajax Amsterdam réduit à 9, mardi, dans le groupe H de la Ligue des Champions.
Au terme de ce match fou, la situation du groupe est très serrée, puisque les Blues et l'Ajax sont à égalité avec Valence, vainqueur de Lille à domicile 4 à 1, avec 7 points, alors que les Français sont bons derniers avec 1 point.
Ce match laissera sans doute des regrets aux deux équipes, chacune ayant le sentiment d'avoir pu l'emporter dans une partie où l'arbitrage a une nouvelle fois pesé.
Pendant une heure, les Néerlandais ont donné la leçon à des Londoniens rappelés à leurs carences défensives qui risquent d'être rédhibitoires s'ils franchissent ce premier tour.
Hyper réaliste, et affichant une belle maîtrise dans le jeu, l'Ajax avait pris un avantage qui semblait définitif.
Les Blues avaient concédé deux buts contre leur camp sur coups de pieds arrêtés de Tammy Abraham (0-1, 2e) et Kepa (1-3, 35e), malheureux de voir le superbe "mini-corner" de Hakim Ziyech heurter le poteau opposé avant de rebondir sur son visage et entrer.
Quincy Promes avait profité d'un manque d'attention de Cesar Azpilicueta pour marquer de la tête de près (1-2, 20e) et le but de Donny van de Beek d'un tir à ras de terre précis en début de deuxième période, ne devait rien à personne (1-2, 55e).
Mais on a très vite senti que ce match sentait la folle soirée.
À peine mené, Chelsea avait rejoint l'Ajax sur un pénalty consécutif à un slalom de Christian Pulisic et transformé par Jorginho (1-1, 4e).
Le grand mérite des hommes de Frank Lampard aura été de ne jamais cesser de croire en eux, à l'image de ce rush rageur de Kurt Zouma, auteur de passements de jambes dont on ne le savait pas capable pour éliminer Daley Blind à l'entrée de la surface, même si son tir est parti dans les nuages (47e).
L'action a fait sourire Lampard sur son banc qui se disait que, décidément, tout était possible. Et la suite lui a donné raison.
Combat de boxe
C'est d'abord Azpilicueta qui, en bon capitaine, s'est fait pardonner de son inattention coupable du premier acte en réduisant le score à 4-2 (63e).
Le match a définitivement basculé dans l'irrationnel sur une séquence démarrée par une vilaine faute de Daley Blind sur Abraham.
Avant de lui adresser un second carton jaune mérité, l'arbitre a laissé l'action se poursuivre et Callum Hudson-Odoï a adressé un tir qui a touché la main de Joël Veltman, provoquant un deuxième pénalty, assez contestable celui-ci, pour les Anglais.
Tellement contestable que Veltman, déjà averti en première période, a pris lui aussi un deuxième avertissement pour protestation et l'Ajax s'est retrouvé à 9 pour les 20 dernières minutes.
Jorginho ne s'est pas fait prier pour convertir l'occasion (3-4, 71e) et trois minutes plus tard, c'est le jeune Reece James (19 ans) qui a ramené Chelsea à auteur de son adversaire dans un Stamford Bridge en fusion.
La suite a ressemblé à un combat de boxe, l'Ajax acculé dans les cordes mais cherchant le coup dur à l'instar de cette frappe rasante d'Edson Alvarez que Kepa a repoussé en s'étendant de tout son long (86e).
Chelsea avait cru arracher le succès quelques minutes plus tôt par Azpilicueta (78e), mais la VAR a détecté une main bien réelle d'Abraham et la règle implacable qui veut que tout contact de la main par un attaquant dans la surface adverse vaut coup-franc a refroidi les Anglais en plein délire.
Si personne ne souriait franchement en sortant du terrain, ce match restera tout de même dans les mémoires des joueurs, qui ont tout donné.