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En passant entre les gouttes du typhon Hagibis, l'Australie entend profiter de son dernier match de la poule D vendredi face à des Géorgiens "durs à cuire" pour se préparer au choc des quarts de finale qui se profile face à l'Angleterre.
Si le World Rugby a pris jeudi la décision sans précédent d'annuler sous la menace du typhon Hagibis les rencontres de samedi, Angleterre-France et Nouvelle-Zélande-Italie (mais pas Irlande-Samoa qui se disputera à Fukuoka dans le sud du Japon), le match des Wallabies prévu vendredi à Shizuoka (centre du Japon) a lui été maintenu.
Hagibis, annoncé comme l'un des plus puissants typhons des dernières décennies dans la région, ne devrait toucher que ce week-end une large partie du Japon, épargnant le seul sud de l'île.
L'occasion pour les hommes de Michael Cheika, qualifiés à la faveur de la victoire du Pays de Galles contre les Fidji mercredi (29-17), d'effectuer une large rotation par rapport au match remporté samedi face à l'Uruguay (45-10).
Car les Australiens, qui devraient sauf improbable défaite du Pays de Galles face à l'Uruguay dimanche terminer deuxième de la poule D, ont déjà la tête tournée vers le choc en quarts de finale à Oita le 19 octobre face à l'Angleterre, désormais officiellement première de la poule C devant la France.
Dans cet esprit de préservation des organismes, deux changements tardifs sont venus s'ajouter jeudi avec le remplacement en troisième-ligne aile de Michael Hooper par Lukhan Salakaia-Loto et d'Adam Coleman par Rob Simmonds en deuxième-ligne.
"Rien de bien important" les concernant, a tenu à rassurer jeudi l'entraîneur adjoint Simon Raiwalui.
- "Rien à perdre" -
L'expérimenté pilier australien Sekope Kepu a cependant tenu à ne pas sous-estimer une équipe de Géorgie "de durs à cuire" qui "a une super mêlée et un belle attaque".
Le Géorgien Mamuka Gorgodze, taulier du Top 14 avec Toulon, estime que les siens sont "excités" et n'ont "rien à perdre" contre l'Australie après les défaites face au Pays de Galles (43-14) et aux Fidji (45-10) qui l'ont "déçu".
"Jouer contre l'Australie c'est quelque chose de spécial. C'est une grande équipe. J'ai beaucoup de respect pour eux et j'ai hâte de tester mes muscles vieillissants contre les jeunes Australiens", a lancé le deuxième ligne de 35 ans.
La Géorgie n'a apporté que deux changements à son XV de départ qui a joué contre les Fidji, le sélectionneur Milton Haig estimant que son groupe avait besoin "d'expérience".
"L'Australie est l'une des quatre meilleures équipes du monde depuis des décennies. Mais c'est notre dernière chance de rentrer à la maison la tête haute", a dit le néo-zélandais.
Voilà l'Australie prévenue.