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Les Lakers, champions NBA en titre, seront l'équipe à battre cette saison, durant laquelle LeBron James devra se préserver pour rester au top et la mener à un 18e sacre qui ferait d'eux la franchise la plus titrée de l'histoire devant Boston.
Seulement 71 jours séparent leur 17e titre du duel contre les Clippers dans la nuit de mardi à mercredi, en guise d'ouverture de l'exercice 2020/2021. Soit à peine plus de deux mois, au terme d'une année éprouvante pour les joueurs, autant physiquement, après une coupure longue de quatre mois et demi à cause du coronavirus, que psychologiquement entre la mort de Kobe Bryant, la lutte sans précédent contre le racisme et la vie vécue loin des leurs dans la bulle de Disney World.
Enchaîner la saison la plus longue de l'histoire (un an) avec la période de repos la plus courte constitue donc un défi sans précédent pour les Lakers - et l'équipe du Heat, battue (4-2) en finale.
D'autant que James aura 36 ans le 30 décembre et disputera sa 18e saison en NBA, avec la nécessité de ménager sa monture en vue des play-offs qui débuteront le 22 mai, pour se conclure deux mois plus tard, juste avant les Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août), lesquels pourraient constituer un autre de ses objectifs avec "Team USA".
- "Load management" en vue ? -
"Cela va être un numéro d'équilibriste pendant toute la saison", a ainsi prévenu le manager général des Lakers Rob Pelinka. "Il faudra trouver la meilleure solution pour LeBron, pour sa santé, et pour celle de l'équipe. On va devoir être le plus prudent possible."
Traduction: le recours au "load management", la gestion des efforts et du temps de repos pour éviter les risques de blessure, pourrait s'imposer, n'en déplaise à "LBJ", qui y goûte peu mais qui a convenu qu"'il faudra être malin et mesuré par rapport à ce qu'on va faire me concernant".
La NBA, qui proscrit cette pratique, a en tous les cas décidé de faire preuve de flexibilité. Un joueur vétéran (non rookie) ayant joué un rôle important dans une équipe qui est allée loin dans les play-offs 2020 pourra faire l'impasse sur les "back-to-back" (deux matches en deux jours). Clémence qui ne s'appliquera pas aux rencontres diffusées sur les chaînes nationales: en l'absence d'un joueur en bonne santé, sa franchise risquera au moins 100.000 dollars d'amende.
Tout ceci n'empêche toutefois pas les Lakers d'être les favoris à leur propre succession sur le trône de la NBA. Car non contents d'avoir prolongé les contrats de James jusqu'en 2024 (pour 85 millions de dollars) et d'Anthony Davis jusqu'en 2025 (pour 190 millions de dollars), les dirigeants ont effectué un recrutement qualitatif pour entourer leurs deux méga-stars, en espérant qu'une nouvelle dynastie pourpre et or se dessine.
- "Faire preuve d'humilité" -
L'intérieur Montrezl Harrell, meilleur 6e homme de la saison passée, est ainsi arrivé en provenance des Clippers, le pivot espagnol Marc Gasol a débarqué de Toronto, suivi par le meneur allemand Dennis Shröder (ex-Oklahoma City), l'arrière Wesley Matthews (ex-Milwaukee) et l'ailier Alfonzo McKinnie (Cleveland). De quoi largement combler les départ de Dwight Howard et Danny Green (Philadelphie), JaVale McGee (Cleveland), Rajon Rondo (Atlanta) et Avery Bradley (Miami).
Le temps réduit de préparation n'est pas de nature à faciliter l'alchimie mais, la saison passée, c'est un groupe déjà grandement remodelé qui a su se paver un chemin vers le succès, en faisant preuve d'une remarquable cohésion.
"Cette saison, c'est un nouveau défi qui nous attend. Il nous faudra maintenir cet état d'esprit et faire preuve d'humilité. Ne pas trop penser à ce que nous avons fait la saison dernière. Les yeux seront encore plus braqués sur nous, si c'est possible. On sait que l'on est attendu. Mais nous ne devrons nous préoccuper que de ce que nous allons faire. C'est la meilleure façon de remporter un nouveau titre", a souligné James.