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Ogier: "Faire gagner une équipe 100% française, ça serait fantastique"

Le Français Sébastien Ogier, champion du monde des rallyes pour la sixième année consécutive en 2018, rejoint Citroën l'an prochain pour "essayer de faire gagner une équipe 100% française, (ce qui) serait fantastique".

Q: Comment abordez-vous ce retour à l'équipe de vos débuts?

R: "On a hâte de commencer un nouveau chapitre. J'ai l'impression que la voiture a de belles capacités. Ici et là, elle a montré de belles pointes de vitesse. Il y a quand même des choses à travailler parce que la constance n'est pas là. S'ils (Citroën) ont été un peu à la traîne sur ces derniers championnats, c'est certainement que tout n'est parfait, mais c'est aussi ce qui nous attire: essayer de retrouver les avant-postes pour Citroën et, pour nous, essayer de les garder en s'adaptant à un nouvel environnement. C'est quelque chose d'intéressant et d'excitant. (...) Ca fait plaisir de retrouver pas mal de têtes connues avec lesquelles on a commencé notre carrière en WRC. Dans le même temps, retrouver une équipe française, c'est intéressant, essayer de faire gagner une équipe 100% française, ça serait fantastique."

Q: Quel est votre programme pendant l'hiver, pour amener cette voiture au niveau désiré?

R: "J'ai passé une journée (chez Citroën) pour se remettre en place et rediscuter des stratégies et de ce qu'on veut essayer de faire assez rapidement pour commencer de la meilleure des manières, mais je pense que le plus gros du travail va se dérouler pendant les tests (dès cette semaine au Portugal, puis en décembre et janvier dans des conditions hivernales, ndlr). C'est ça qui va être important, d'exploiter ces premières journées de tests pour essayer, s'il y a des choses qui nous dérangent, de les corriger le plus rapidement possible et se sentir à l'aise dans la voiture."

Q: Vous vous êtes engagés pour deux ans. Ce sera vraiment votre dernier contrat en WRC?

R: "Je le vois comme le dernier. Après, ça sera a priori le temps de passer à autre chose. Ca ne veut pas dire plus de sport auto, parce que je serai malheureux avec zéro sport auto dans ma vie. Par contre, réduire un peu la cadence qui est quand même assez infernale en WRC avec un calendrier qui s'étale sur toute l'année, pas mal de séances d'essais et donc de déplacements. On est souvent parti de la maison et c'est de plus en plus dur de la quitter depuis que mon petit est né. J'ai envie de faire ces deux années encore à fond mais après, (...) à 99% de chances, ça sera certainement un peu plus calme au niveau sport auto et un peu plus de temps à la maison."

Q: Vous pourriez donc vous contenter de huit titres mondiaux, un de moins que Sébastien Loeb?

R: "Je la voyais venir gros comme une maison cette question, tout le monde me la pose! La vérité, c'est que si je pars avec huit titres, ça serait déjà exceptionnel. J'en suis à six, donc on va déjà essayer de viser le septième et puis on verra. Quoi qu'il arrive, il n'y a pas que les chiffres dans la vie. C'est quelque chose qui est souvent mis en avant mais je pense que le plus important est d'avoir l'impression de partir au bon moment, de faire confiance à son feeling, à la notion de plaisir qu'on prend à faire ça. Aujourd'hui, elle est encore bel et bien là mais je n'ai pas envie de louper trop de choses à la maison qui seront difficiles à rattraper."

Propos recueillis par Raphaëlle PELTIER et Septime MEUNIER.

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