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Roberto Martinez s'est confié dans une grande interview afin de dresser le bilan de l'année qui vient de s'écouler. Le sélectionneur des Diables Rouges est revenu sur l'Euro 2020, la Ligue des Nations et donne son ressenti sur la Coupe du monde au Qatar qui aura lieu l'année prochaine.
Lors du prochain rendez-vous international, en mars, le sélectionneur a déjà annoncé qu'il ne convoquera que des joueurs comptant moins de 50 sélections. "Une pause méritée" pour les cadres des Diables "qui leur permettra de récupérer mentalement et physiquement", explique Roberto Martinez.
"On ne sait pas encore ce qu’on fera", avoue-t-il à propos du programme de mars. "Il y a deux options : on reste en Belgique ou on part à l’étranger. Une seule chose est sûre, il n’y aura que des joueurs comptant moins de 50 sélections afin que nous puissions préparer le groupe pour la sélection finale pour le Mondial."
Une sélection finale où des choix seront évident et d’autres moins. "Je ferai mes choix avec beaucoup de responsabilités et d’honnêteté. Je dois prendre des décisions difficiles pour le bien de l’équipe. On doit d’abord regarder le tirage puis on verra la forme du moment et ce que le joueur peut apporter à l’équipe. Il ne faut pas sélectionner les 23 meilleurs joueurs mais les 23 meilleures personnes pour faire la meilleure équipe."
Objectif Qatar 2022
La Coupe du monde 2022 sera probablement le dernier grand tournoi de plusieurs cadres des Diables Rouges et également la dernière occasion pour la génération dorée de remporter un trophée. Mais si d'aventures les Belges devaient se faire éliminer avant de soulever la coupe, le sélectionneur ne prendrait pas cela pour une échec. "Non ça ne sera pas un échec de ne pas gagner la Coupe du monde. C’est un échec de ne pas essayer de gagner. Je sais que cette génération essaye de gagner. Ils font tout avec fierté et sont prêts à n’importe quel moment pour jouer avec les Diables. Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes."
"Regardez nos matchs lors de l’Euro 2020 et de la CDM 2018, bien sûr que nous pouvons perdre mais cette équipe est prête à tout donner", poursuit l'ancien entraineur d'Everton. "Nous devons aller au Qatar pour essayer de gagner, y arriver c’est une autre histoire. Tant à l’Euro qu’à la Coupe du monde, nous avons perdu contre le futur vainqueur. Nous étions vraiment proches."
Souvent, dans le foot, avoir la meilleure équipe ne suffit pas. Il faut que les planètes s'alignent au bon moment et surtout il faut une dose de chance pour pouvoir faire la différence dans les matchs fermés. Comme le regrette Roberto Martinez. "Dans un tournoi il y a des choses qu’on ne contrôle pas. Contre les meilleurs joueurs et nations du monde, ça se joue sur des détails. L’expérience des années précédentes nous aidera mais dans tous les cas on a besoin de chance."
Son futur
En place depuis 2016 et l'échec de Marc Wilmots à l'Euro en France, Roberto Martinez avait initialement signé un contrat de deux ans avec la Coupe du monde en Russie en ligne de mire. "J’étais venu de base pour deux ans et j’en suis à ma sixième année avec de nombreux changements en dehors du terrain", explique Martine qui se sent "fier de tout ce qui a été fait et de ce qui arrivera dans le futur."
"Je me sens Belge"
Arrivé dans notre pays il y a cinq ans, le sélectionneur d'origine espagnole, venant d'Angleterre où il exerçait avant, se sens pleinement accepté et intégré. "Je me sens Belge", reconnait-il. "Ma famille et moi nous sentons bien accueilli et c’est pour ça que nous sommes encore là. Je me sens reconnaissant d’être accueilli comme un Belge."
En parlant de futur, celui de l'Espagnol à la tête de notre équipe nationale commence à poser question. Son contrat tient jusqu'à la Coupe du monde mais qu'en sera-t-il après ? "Vous devez demander à la direction", répond Martinez avec le sourire. "Je sais qu’après la Coupe du monde tout sera plus clair", dit-il encore avant de confier qu'il se verrait bien rester quatre ans de plus à la tête des Diables...s'ils arrivent à devenir champion du monde. "Si on gagne la Coupe du monde ça serait incroyable de continuer et viser la Coupe du monde 2026 mais c’est trop loin pour en parler maintenant", conclut le coach espagnol.
