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Roland-Garros - Joachim Gérard, en finale en fauteuil roulant : "J'ai été la chercher avec les tripes"

(Belga) Joachim Gérard (ITF 4) était aux anges, jeudi à Paris, après s'être qualifié pour la première fois de sa carrière pour la finale du tournoi de tennis de Roland Garros en fauteuil roulant. Sur le court n°7, le Ucclois de 31 ans, a réussi à faire mordre la poussière au Japonais Shingo Kunieda (ITF 1), 36 ans, le Federer de la discipline, qui l'avait encore battu en demi-finale à l'US Open, il y a un mois. Il s'est imposé 7-5, 2-6, 6-4 au terme d'une bataille épique de 2h46.

"C'est une grande victoire !", a-t-il confié à Belga, après sa qualification. "Mais pas tellement par le résultat ou l'importance du tournoi. C'est surtout une grande victoire par la manière. J'ai été la chercher avec les tripes (sic). Malgré la perte du deuxième set, avec un gros passage à vide de 2-2 à 6-2, je suis parvenu à rester fort. L'envie était là et j'ai affiché un esprit de combattant jusqu'au bout, malgré des erreurs ou des jeux perdus. Je me suis encore fait breaker à 3-3 au troisième set, mais je n'ai pas lâché. Je suis resté conquérant. C'est cela dont je suis le plus fier aujourd'hui." C'est un véritable exploit qu'a réalisé Joachim Gérard sur la terre battue de la Porte d'Auteuil, où il n'avait encore jamais réussi à gagner le moindre match jusqu'ici. Septuple vainqueur à Roland Garros, Shingo Kunieda était, en effet, encore invaincu en Grand Chelem cette année après avoir conquis ses 23e et 24e titres (!) à Melbourne et à New York. Samedi, le Brabançon défiera en finale le Britannique Alfie Hewett (ITF 3), 22 ans, lauréat de l'édition 2017. "Je savais que j'avais les armes pour le battre. Je l'avais déjà fait à plusieurs reprises (NdlR : 6 fois contre 20 défaites), même si cela n'avait encore jamais été le cas en Grand Chelem. Là, j'y suis parvenu et cela donne une autre dimension", a-t-il poursuivi. "J'ai essayé de jouer mon jeu, d'être agressif. C'est la manière dont je dois procéder. J'ai bien servi, mais c'est surtout le mental qui a régulé tout mon match. Oser, ne pas pousser la balle pour lui permettre de diriger les échanges, chercher à faire la différence avec mon coup droit, toutes les choses que l'on a travaillées avec mon coach. Et je suis ravi que cela ait payé." (Belga)

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