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De Preter s'est abstenu de faire une longue plaidoirie sur la procédure, mais a tenu à dire que Myny en est une victime. "Tant qu'il n'y a pas de décision, aucun club ne le veut sous contrat. Ensuite, il souhaite aussi que son nom soit lavé complètement afin de pouvoir à nouveau jouer au plus haut niveau."
Myny, 24 ans, a joué pour Waasland-Beveren jusqu'à la saison dernière. Il est le seul joueur impliqué dans le dossier des matches truqués. Repenti, il a fourni de nouvelles informations en échange d'une réduction de peine. Myny est poursuivi par le parquet fédéral pour ne pas avoir signalé que son ancien manager Thomas Troch lui a dit, la veille du match contre Malines du 11 mars 2018, qu'un contrat était prêt pour lui à Malines. "Tu veux que je frappe au-dessus du ballon? ", avait alors interrogé Myny avec un léger sous-entendu. "Peut-être que tu ne devrais pas fêter ça devant eux pendant le match si tu marques. Et ne te laisse pas tomber dans les dernières minutes", avait rétorqué Troch.
Myny a été arrêté le 11 octobre 2018, et après une nuit en prison, a déclaré au juge d'instruction que Troch lui avait conseillé de "se retenir" pendant le match. Il a consulté De Preter, qui lui a dit qu'il y avait peu à craindre d'un point de vue criminel. "Mais l'obligation de rendre compte à la fédération (URBSFA) est malheureusement un concept très large. Nous nous sommes donc adressés à l'Union belge pour savoir si nous pouvions prendre un arrangement en ce qui concerne l'obligation de signaler le délit. Nous voulions relancer sa carrière le plus tôt possible. C'est une bonne chose que quelqu'un soit récompensé pour son entière coopération."
Un élément important pour pouvoir bénéficier du statut de repenti est l'apport de nouveaux éléments. "Il a été le premier à faire sa déposition au juge d'instruction de la fédération. A cette époque, c'était le premier élément matériel, et cela aurait pu rester le seul", a dit De Preter. "Entre-temps, il s'avère qu'un des deux suspects dans ce dossier a menti. La déclaration de Troch contient en effet un énorme mensonge, à savoir qu'ils n'étaient pas ensemble le 24 janvier." "D'un point de vue moral, il est difficile d'infliger une punition à Myny. Même un mois ferme c'est trop lourd, parce qu'il a honte et cela lui fait du tort pour le reste de sa carrière. Elle restreint sa liberté de mouvement et nuit à sa position lors de négociations. Myny est honnête et transparent. Il mérite maintenant de pouvoir laisser ce dossier derrière lui", a conclu Jesse De Preter.