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Top 14: la concurrence chez les Bleus pousse Hastoy "à devenir meilleur"

Le Palois Antoine Hastoy (24 ans, 1 sélection) occupe la 3e place dans la hiérarchie des ouvreurs français derrière Romain Ntamack et Matthieu Jalibert. Une concurrence qui pousse le joueur le plus prolifique du Top 14, en partance pour La Rochelle, "à devenir meilleur", assure-t-il dans un entretien à l'AFP.

Q: Vous êtes actuellement le meilleur réalisateur du Top 14 (229 points) et le deuxième meilleur marqueur avec 8 essais. Ambitionnez-vous de finir en tête de l'un de ces deux classements ?

R: "Ce n'est pas un réel objectif pour moi. Mais c'est toujours agréable de constater que je figure parmi les meilleurs sur ce plan-là et ça serait cool, bien sûr, de finir premier. Je n'avais pas l'habitude de marquer énormément d'essais jusque-là. Peut-être que mon repositionnement à l'arrière sur certains matches a joué, avec plus de ballons touchés et des situations où je suis davantage en position de marquer. Cela tient aussi peut-être à l'évolution de mon jeu et de celui de la Section".

Q: Vous avez pris les rênes du jeu palois il y a deux ans derrière les All Blacks Colin Slade et Tom Taylor. Sur quels plans avez-vous le plus progressé ?

R: "Sur le leadership et la conduite du jeu. J'étais caché derrière Colin Slade ou Tom Taylor, qui étaient les deux vrais patrons de l'équipe. Quand ils sont partis, il a fallu que j'assume ce rôle. Petit à petit, j'ai bien grandi. Je suis devenu plus influent et j'ai été amené à avoir un vrai impact sur la préparation de l'équipe. C'est quelque chose que j'apprécie. J'aime regarder les adversaires avant de les affronter et décider avec les entraîneurs, qui font la majorité du travail, de ce que l'on va mettre en place".

Q: Votre polyvalence ouvreur-arrière est-elle un atout ?

R: "Je suis ouvreur, il n'y a pas débat là-dessus. Mais être capable de jouer arrière et d'y prendre du plaisir, c'est un plus pour moi. Cela a été mis en place cette saison avec (l'entraîneur) Sébastien Piqueronies, qui m'a assuré que cela ne pourrait être que bénéfique pour moi. Je lui ai fait confiance et il n'y a que du positif, que ce soit pour mon jeu ou pour l'équipe. Pour l'équipe de France, cette polyvalence ne peut aussi que me servir".

Q: Vous êtes-vous libéré d'un poids en annonçant très tôt votre départ de Pau à l'issue de la saison ?

R: "Je voulais être certain de ce que j'allais faire après cette saison, ne pas me laisser polluer par cette question. J'ai pu faire un choix tôt et me consacrer entièrement à cette saison et au rugby avec Pau. J'ai envie de finir fort avec mon club formateur. Après, il y aura une nouvelle page".

Q: Vous étiez dans le groupe élargi des Bleus lors du dernier Tournoi des six nations. Comment avez-vous vécu le Grand Chelem ?

R: "Je suis très fier d'avoir fait partie du groupe des 42, ou des 28 sur le match au pays de Galles. C'était incroyable de vivre ces moments de l'intérieur. Quand je rentrais à la maison, je regardais les matches comme un supporter. J'ai été hyper content pour le groupe parce que j'ai vu tous les efforts qui ont été faits de la part du staff ou des joueurs pour gagner ce titre".

Q: Comment vivez-vous la concurrence à laquelle vous êtes confrontée chez les Bleus à l'ouverture ?

R: "Ça me pousse à devenir meilleur, à vouloir aussi grappiller des choses avec l'équipe de France. Physiquement et mentalement, ça m'a fait du bien de faire un stage comme celui de Nice. Avoir des nouveaux objectifs, s'entraîner différemment... C'est toujours positif, ça m'a fait énormément de bien".

Q: Comptez-vous participer à la tournée estivale au Japon ?

R: "Je veux d'abord bien finir la saison avec Pau, profiter des derniers instants. Et j'espère après pouvoir partir au Japon".

Propos recueillis par Grégory LETORT

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