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Top 14: le Racing, bis repetita mais avec quel ouvreur ?

Le Racing 92, battu sur le fil par le Leinster (12-15) samedi en finale de Coupe d'Europe, a montré assez de solidité pour gagner le Top 14 comme en 2016, mais doit vite clarifier la situation au poste-clé d'ouvreur.

Bilbao 2018 ne restera pas dans les annales. Ou plutôt si, pour une finale cadenassée comme jamais, étouffée par l'enjeu et où l'équipe qui a pris le plus de risques dans le jeu a fini par l'emporter d'un souffle.

Battre la province irlandaise invaincue dans la compétition sans l'ouvreur Pat Lambie, blessé dès le coup d'envoi, ni Dan Carter, forfait juste avant, ni le demi de mêlée Maxime Machenaud, blessé il y a deux semaines, aurait été un véritable exploit.

Sans ces leaders de jeu, la meilleure défense du Top 14 a fait ce qu'elle sait faire de mieux: endiguer les assauts adverses. Jamais le Leinster, qui avait fait voler en éclats les Saracens (30-19) et les Scarlets (38-16) aux tours précédents, n'a trouvé le chemin de l'en-but dans un match sans essai. "On a bien verrouillé", a euphémisé le troisième ligne centre Yannick Nyanga, exemplaire au combat.

De quoi donner des maux de crâne à son futur adversaire dans le dernier carré du Top 14, Toulouse ou Castres, que le Racing 92 regardera s'affronter samedi en barrage.

- L'exemple clermontois -

Car le club des Hauts-de-Seine, 2e de la saison régulière, a eu la bonne idée de se qualifier directement pour sa demi-finale le 26 mai à Lyon.

De quoi panser les plaies, évacuer la déception et se mobiliser de nouveau. Comme il y a deux ans quand, après sa première défaite en finale continentale face aux Saracens (9-21), il était allé conquérir son premier titre de champion de France de l'ère professionnelle.

Ou plus exactement comme Clermont qui, la saison passée, avait conquis le bouclier de Brennus après une finale européenne perdue face aux Saracens (17-28) que l'ASM, elle aussi exemptée de barrage, avait digérée pendant cette semaine de récupération bienvenue.

"Bien sûr, il y aura énormément de frustration dans les jours à venir", a anticipé le centre Henry Chavancy. "Mais à l'instar de ce qu'on a réussi à faire il y a deux ans, on va essayer de se relever, de se servir de cette frustration comme d'une force", a ajouté le joueur historique du club.

- Avec quel N.10 ? -

"Il n'y a pas à se remobiliser", a estimé de son côté le demi de mêlée Teddy Iribaren. "Quand on sera présent sur le terrain pour jouer une demi-finale, il n’y aura pas grand-chose à dire. On sera présent."

Pour son premier match de phase finale en tant que titulaire, l'ex-Briviste a assuré et rassuré ceux qui redoutaient l'absence de Machenaud.

L'inquiétude se situe plutôt du côté de son partenaire de charnière. Lambie assurément forfait pour la phase finale, le vétéran Dan Carter (36 ans) sera-t-il remis à temps de son problème aux ischio-jambiers, lui qui dispute ses derniers matches avec le club ?

Le renoncement à la dernière minute du double champion du monde néo-zélandais a poussé Rémi Tales, qui vit lui aussi ses dernières semaines en Ile-de-France, sur le devant de la scène. Et le Montois, non prévu initialement sur la feuille de match, a été le héros malheureux de la finale en ratant le drop de l'égalisation à la dernière minute.

A 34 ans, "Talo" pensait avoir disputé face à Agen (42-13), une semaine auparavant, son dernier match de l'élite, lui qui retournera cet été à Mont-de-Marsan finir sa carrière en Pro D2. Une autre fin de saison se dessine peut-être pour lui.

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