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Et de deux pour Tim Wellens: le puncheur belge s'est imposé pour la deuxième fois depuis le départ de la Vuelta, mercredi, à Orense (nord-ouest), où il a devancé, à l'expérience, le Canadien Michael Woods.
A quatre jours de l'arrivée, les positions sont restées inchangées en haut du classement, toujours commandé par le Slovène Primoz Roglic (Jumbo).
Wellens, déjà vainqueur de la 5e étape à Sabinanigo, a su manœuvrer dans les virages de la côte d'arrivée pour franchir en premier la ligne installée en sortie de courbe. Woods, qui visait un deuxième succès, s'est retrouvé à l'extérieur dans le dernier virage et n'a pu remonter le Belge.
"J'ai bien fait d'anticiper", s'est félicité le coureur de l'équipe Lotto à propos de la côte sinueuse de 1100 mètres à 6,5 % de pente moyenne. "J'ai senti que Woods était près".
Agé de 29 ans, Wellens a enlevé la 30e victoire de sa carrière, sa quatrième dans un grand tour (deux au Giro, deux à la Vuelta).
Venu sur la Vuelta "pour gagner une étape", Wellens a affiché un grand sourire à l'arrivée: "On s'était mis une bonne pression pour une deuxième victoire. Mais cela n'a pas été facile. Il y a eu de la bagarre pour prendre l'échappée, ensuite ça a continué à rouler toute la journée".
- Roglic serein -
L'échappée a réussi à prendre le large après une heure de course menée tambour battant. Les sept coureurs (Arensman, Périchon, Soler, Stybar, van Baarle, Wellens, Woods) se sont assuré une marge supérieure à cinq minutes d'avance avant que l'écart se réduise légèrement sous l'impulsion des équipes Bora et surtout Astana.
Quand la formation kazakhe a coupé son effort, la française Total Direct Energie a pris le relais pour ramener l'écart à moins de 2 minutes à 25 kilomètres de l'arrivée. Sans parvenir à réaliser la jonction avec le groupe de tête.
Le Tchèque Zdenek Stybar, suivi par l'Espagnol Marc Soler, a pris les devants dans une descente à l'entrée des 15 derniers kilomètres. Wellens, qui a senti le danger, est revenu seul sur le duo mais les trois coureurs ont été rejoints par les poursuivants (Woods, van Baarle, Arensman) au pied de la côte d'arrivée.
Le peloton a franchi la ligne avec un retard approchant les quatre minutes. "Pour nous c'était une bonne échappée, des hommes forts mais sans danger pour le classement", a résumé Roglic, serein et toujours nanti d'une avance de 39 secondes sur l'Equatorien Richard Carapaz et de 47 secondes sur le Britannique Hugh Carthy.
Jeudi, la 15e étape, la plus longue de l'épreuve avec 230,8 kilomètres, relie Mos et Puebla de Sanabria, près de la frontière portugaise à l'ouest de la province de Castille et Leon.
"Le parcours devrait favoriser les échappées", estime Fernando Escartin, directeur technique de La Vuelta. "C'est un terrain sinueux et le peloton aura du mal à les contrôler".