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Les 500 miles d'Indianapolis "objectif N.1" de Simon Pagenaud

Le Français Simon Pagenaud prendra en pole position le départ des 500 miles d'Indianapolis, son "objectif N.1" et celui de son équipe Penske, dimanche à 12h45 locales (18h45 françaises/16h45 GMT).

Q: Vous gagnez le Grand Prix d'Indianapolis mi-mai et prenez la pole position des 500 miles. Comment expliquez-vous ce pic de performance ?

R: "C'est le travail qu'on a mis en place en cours d'année dernière pour comprendre le nouveau package aérodynamique de la voiture qui nous permet aujourd'hui d'être à ce niveau. Ce qui est compliqué à comprendre, c'est qu'il y a une sorte d'inertie qui a pris le temps qu'elle devait prendre et maintenant on arrive à notre pic. Le potentiel de l'équipe s'est vraiment montré, même s'il était déjà là. J'ai toujours su depuis le début de la saison qu'on allait être bien. La voiture me convient parfaitement, donc petit à petit la confiance monte. L'équipe se donne à 100%. Chevrolet (son motoriste, ndlr) nous donne énormément de puissance ce mois-ci, on a clairement un avantage par rapport à Honda (l'autre motoriste, ndlr). Notre objectif N.1, c'est les 500 miles d'Indianapolis, donc avoir la voiture la plus rapide est forcément un gros avantage. On ne peut pas dire que c'est la voiture qui va gagner, c'est bien différent de la F1 à ce niveau-là, mais au moins ça nous donne une opportunité."

Q: Qu'est-ce qui fait des 500 miles une course mythique ?

R: "C'est une des courses les plus anciennes du monde mais je suis seulement le deuxième Français à avoir fait une pole position (après René Thomas en 1919, ndlr) et il n'y a que trois Français qui ont gagné, le dernier (Gaston Chevrolet, pilote suisse et américain né dans l'Hexagone, ndlr) en 1920. C'est la course à gagner: on devient une légende quand on la gagne. C'est une vraie arène et on est un peu les gladiateurs. Avec 350.000 spectateurs, c'est l'événement sportif qui rassemble le plus de monde dans un endroit qui ne fait que 2,5 miles (4 km, ndlr). Tout le monde est les uns sur les autres, donc on a vraiment cette sensation de foule et d'énergie de la foule."

Q: La météo orageuse pourrait venir perturber la course dimanche ou l'arrêter prématurément. Vous vous y préparez ?

R: "On ne peut pas se préparer à la météo. On ne roule pas sur ovale quand il pleut car c'est trop dangereux. On ne peut rien y faire, il faudra s'adapter à la situation. En cas d'interruption, il faut réussir à rester concentré sans se fatiguer dans les périodes d'attente. Mais c'est quelque chose auquel je suis assez habitué: les courses d'endurance comme les 24 heures du Mans m'ont beaucoup aidé à être capable de tourner le bouton sur +off+ ou +on+ quand j'en ai besoin. S'il commence à pleuvoir après 50% de la distance, ils peuvent arrêter la course, ça s'est déjà fait. C'est quelque chose à laquelle il faut penser, donc on a une approche un peu plus agressive que d'habitude au début. C'est un peu une loterie, il faut un peu de chance, être positionné au bon endroit au bon moment, mais on a une très bonne auto pour le faire."

Q: On dit de cette course, si elle va au bout, qu'elle se joue dans les 20 derniers tours sur 200. C'est le cas ?

R: "S'il ne pleut pas, il faut commencer à se placer au 120e tour. Au 150e, on monte d'un cran. A 170, il faut jouer entre premier et troisième et être capable de prendre la tête quand on en a envie. C'est là que la course se joue. On verra où on est à ce moment-là."

Propos recueillis par Raphaëlle PELTIER.

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