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Basket: Monaco de nouveau à une marche du Final Four de l'Euroligue

Comme l'an passé, Monaco jouera sa place au Final Four de l'Euroligue de basket, non fréquenté par un représentant français depuis un quart de siècle, sur le match d'appui du quart de finale. Mais avec cette fois l'avantage du terrain, mercredi (20h00) contre le Maccabi Tel Aviv.

Eliminée en 2022 dans le volcan du Pirée au bout du match 5 par l'Olympiacos (94-88), l'ASM a payé pour connaître l'importance du soutien du public.

Aucune équipe n'a jamais remporté à l'extérieur un match d'appui de play-offs d'Euroligue sous le format actuel et, même si sa salle Gaston-Médecin est loin d'être la plus brûlante d'Europe, le club du Rocher n'a pas à se déplacer à la Menora Mivtachim Arena de Tel Aviv. Qui, elle, figure en bonne position dans ce classement des arènes les plus hostiles de la C1 pour le visiteur.

Par ailleurs, Monaco n'a alloué que 150 places aux supporters israéliens, qui étaient jusqu'à 500 lors des deux premières rencontres en Principauté (soit plus de 10% de la capacité de la salle).

Battue justement en ouverture à domicile (79-67), la "Roca Team" a "annulé" ce revers inaugural en s'imposant à Tel Aviv lors du troisième match (83-79) pour reprendre l'avantage du terrain acquis en terminant quatrième de la saison régulière.

Il lui reste donc à terminer le travail pour replacer ainsi la France dans le dernier carré de l'Euroligue 26 ans après sa dernière apparition (Asvel, 1997).

L'ASM franchirait également un nouveau palier dans sa trajectoire ascendante depuis dix ans et son rachat par l'homme d'affaires ukrainien Sergey Dyadechko puis le Russe naturalisé hongrois Aleksej Fedoricsev (président et actionnaire majoritaire depuis janvier 2022).

Des divisions inférieures du championnat de France au titre en Eurocoupe, antichambre de l'Euroligue, en 2021, elle s'est imposée comme une puissance émergente sur le continent.

Elle doit donc passer sur le corps du Maccabi, force historique de la compétition du haut de ses six titres, pour voir Kaunas en Lituanie, lieu du Final Four du 19 au 21 mai,

- Couper "la tête du serpent" -

Giflés lors du match 4 (104-69) en Israël, les Monégasques sont "un peu affectés" selon Yakuba Ouattara.

"On sait qu'on n'a pas montré notre meilleur visage et qu'on est meilleurs que ça. On a envie de montrer ce qu'on vaut réellement" a ajouté mardi le capitaine, qui veut éviter "le piège de surjouer".

"Il faut gagner avec notre style de jeu, collectif, ne pas chercher à être le héros du match. La différence se fera dans l'énergie défensive. Car on sait qu'on a le talent offensif" a-t-il complété.

Ouattara et ses équipiers devront en particulier essayer de limiter l'impact des deux atouts-maîtres du Maccabi, les meneurs-arrières Lorenzo Brown et Wade Baldwin, qui se sont régalés lors du match 4 dans le jeu de transition et à longue distance (41 points dont 8/12 derrière l'arc et 12 passes décisives à eux deux).

"Ils sont la tête du serpent. Il faut leur rendre les tirs les plus compliqués possible" a imagé Alpha Diallo.

L'entraîneur monégasque Sasa Obradovic a de son côté appelé le facteur X Mike James et ses partenaires à faire preuve de "calme et patience" pour "maîtriser ses nerfs, prendre les bonnes décisions, prendre les bons shoots".

Tout en estimant qu'"à ce moment de la saison, si la tactique peut faire la différence, c'est plus une question de cœur mis sur le terrain le jour J."

Combiner agressivité et lucidité, telle est la clé ouvrant la porte du dernier carré pour le club de la Principauté.

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