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Le Belge Alex Demoulin dévore les Spartan Race une à une depuis un an: "Il faut aimer se faire mal"

Aimer courir, avoir un bon mental et allier souplesse, agilité et force: voilà ce qu'il faut pour terminer une Spartan Race, une célèbre course d'obstacles. Le Belge Alex Demoulin, lui, est allé au bout d'une petite dizaine en 2018 avec en point d'orgue les Championnats du monde disputés fin septembre aux Etats-Unis. Et dire qu'à la base, ce Sommièrois de 29 ans s'est lancé là-dedans à la suite d'un... pari!

"Spartiates! Mangez vos victuailles avec appétit... Car nous dînerons en Enfer ce soir!". Tout le monde a déjà entendu le légendaire récit du roi Léonidas et de ses 300 hommes qui ont tenu tête aux Perses lors de la bataille des Thermopyles en 480 av. J.-C.. Courage, discipline, sacrifice, loyauté: de par les récits de l'Antiquité, les Spartiates étaient reconnus comme l'armée la plus puissante du monde grec.

Ces valeurs, l'Américain Joe De Sena a décidé de les utiliser pour créer les Spartan Race, des courses d'obstacles où les athlètes, débutants ou confirmés, repoussent leurs limites sur plusieurs kilomètres dans les montagnes, forêts, vallées et plaines du monde entier. Chaque Spartan Race est unique, d'après l'organisateur. Il existe trois principaux types de course: la Spartan Sprint (une vingtaine d'obstacles sur environ 6 km), la Spartan Super (plus de 25 obstacles sur un parcours de plus de 13 km) et la Spartan Beast (au moins 20 km et plus de 30 obstacles).

Des valeurs qui ont également séduit Alex Demoulin. Ce jeune homme de 29 ans, originaire de Sommière (Onhaye) dans la province de Namur, vient de participer aux championnats du monde organisés fin septembre au Lac Tahoe en Californie (Etats-Unis). "J'ai toujours aimé relever des défis. Je me dis que dans la vie, il faut avoir des objectifs et de l'ambition", nous explique cet indépendant dans le bâtiment qui est plutôt footeux à la base: "Oui, c'est vrai. J'ai repris le foot à Anseremme (P4 namuroise) cette année mais je me suis arrangé avec le coach pour pouvoir participer aux différentes courses".

Il nous raconte qu'en fait il s'est lancé dans ces courses d'obstacles à la suite d'un... pari avec un ami. "En voyant un événement sur Facebook, je lui ai dit que je finirai dans le Top 10. J'ai fini 7e et il m'a offert un resto". Mais, surtout, Alex s'est découvert une nouvelle passion. "J'ai totalement accroché. Je me suis ensuite rendu à Amsterdam (Pays-Bas) pour une course. Je me suis classé 8e sans savoir que je venais de me qualifier pour les championnats européens. Forcément, ces bons résultats vous donnent envie de continuer. Je me suis dit pourquoi pas me lancer là-dedans. Donc je me suis entraîné".

Course à pied, vélo, foot et séances de cross-fit: Alex s'est donné les moyens d'aller au bout. "Les autres participants sont là depuis le début, vers 2013-2014. Moi, je commence seulement". Récemment, il a même fait appel aux services de Rudy Demoulin, l'ancien préparateur physique du boxeur belge Alex Mirskirtchian. "Il me traite comme un pro. Il me guide tant au niveau des entraînements que de la nutrition". C'est ainsi qu'Alex a pris la 111e place (sur 192; résumé en vidéo) au Mondial le mois passé, un classement dont il est "pas mal content" mais qu'il lui donne envie de faire mieux la prochaine fois.

L'autre aspect de cette passion, c'est qu'elle l'amène à voyager (Etats-Unis, donc, mais aussi Irlande, France, Pays-Bas, etc.) et qui a donc un certain coût. "Oui, c'est une belle passion qui coûte. Rien que cette année, j'en suis à +/- 7.000 euros. Ce montant comprend les billets d'avions, les chambres et frais d'hôtel, sans oublier les participations aux courses". En général, une inscription coûte une centaine d'euros.

Depuis le lancement de ces Spartan Race, le nombre de participants ne fait qu'augmenter, a constaté Alex. Il encourage tout le monde à s'y mettre, également ses amis. "Il faut oser. Mes potes me disent que je suis fou, que c'est trop dur, qu'ils n'y arriveront jamais. Mais ce n'est pas vrai. Avec un bon entraînement, une bonne motivation, on peut relever le défi. Les qualités pour ce type de courses? Aimer courir. Ça, c'est le point essentiel. Ensuite, avoir pas mal de souplesse, d'agilité et de force. C'est vraiment ça. Enfin, il y a 50% de mental. Il ne faut pas hésiter à se faire mal. En fait, il faut aimer se faire mal (rires)".

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