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Mondial-2019 de rugby: l'Irlande pour enfin prendre le quart?

L'année ou jamais. L'Irlande, tout nouveau N.1 mondial au classement World Rugby, veut briser la malédiction et enfin dépasser le stade des quarts de finale du Mondial, un an après un Tournoi des six nations plein de promesses.

Fin 2018, après une année faste conclue avec une seule défaite (contre l'Australie 18-9), les Verts faisaient figure de grands favoris de ce Mondial japonais. Surtout après l'exploit de novembre face aux doubles champions du monde All Blacks (16-9).

Moins d'un an plus tard, les cartes semblent rebattues: au sortir d'un Tournoi des six nations décevant (3 victoires, 2 défaites) puis d'une déculottée infligée par l'Angleterre (57-15) fin août, le XV du Trèfle ne fait plus aussi peur.

Même la place de N.1 mondial, chipée aux Néo-Zélandais juste avant le Mondial, semble galvaudée.

Heureusement pour le sélectionneur Joe Schmidt, il dispose d'un premier tour abordable, histoire de se mettre en route: outre l'Ecosse, qui ne l'a plus battue depuis 2017, l'Irlande pourra s'offrir le luxe d'entrer crescendo dans la compétition avec une poule A où figurent également le pays-hôte japonais, la Russie et les Samoa.

Et si les Verts retrouvent des couleurs, ils redeviendront cette équipe très difficile à battre, avec des joueurs de classe mondiale dans toutes les lignes, tels que Johnny Sexton, Rory Best, Jacob Stockdale, Robbie Henshaw ou Conor Murray.

Ne manque que l'expérimenté Devin Toner (33 ans, 67 sélections), écarté à la faveur du deuxième ligne du Munster Jean Kleyn (26 ans, 2 sélections), d'origine sud-africaine et qualifié pour représenter l'Irlande en août seulement.

"Ils vont s'engager à fond pour tenter de passer ces quarts de finale", a affirmé Schmidt, qui quittera ses fonctions après le Mondial pour s'octroyer une année sabbatique auprès de sa famille.

- La vie sans Sexton -

Le Néo-Zélandais, obsessionnel et impitoyable, a mis en place depuis 2013 une équipe pratiquant un jeu plutôt pragmatique, s'appuyant sur ses points forts traditionnels: agressivité autour des rucks, habileté en touche, sur les groupés-pénétrants ou sous les ballons hauts et jeu au pied. Une stratégie souvent payante mais qui manque parfois d'imagination et de prise de risque.

Les joueurs de Joe Schmidt se connaissent très bien, habitués depuis des années à jouer ensemble en sélection ou dans les provinces. Et ils ne paniquent plus lorsque le cerveau de l'équipe, Sexton, est absent comme ce fut le cas une partie de l'année, la faute à une blessure à une main.

"Il y a de la profondeur dans ce groupe maintenant. C'est ce que nous avons essayé de construire ces deux dernières années avec les blessures, Joe offrant sa chance à pas mal de joueurs durant les derniers Six nations", a dit l'ouvreur de 34 ans, désigné meilleur joueur du monde en 2018.

Suffisant pour atteindre le dernier carré? En quarts de finale, l'Irlande devrait être opposée à l'Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande. L'occasion de montrer que, cette fois, le XV du Trèfle est suffisamment armé.

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