Partager:
Un remplaçant au rendez-vous des quarts. L'équipe de France s'est qualifiée pour les demi-finales du Mondial de hand après avoir battu dans la douleur l'Allemagne (35-28), mercredi à Gdansk (Pologne), bien aidée par la performance de son deuxième gardien, Rémi Desbonnet.
Les Bleus, champions olympiques en titre, affronteront vendredi, chez elle à Stockholm, la Suède (victorieuse de l’Égypte 26-22), son bourreau dans le dernier carré lors de la précédente édition puis de nouveau à l'Euro-2022. Un adversaire de taille, championne d'Europe en titre, sur la route d'une septième couronne mondiale.
Si les champions olympiques accrochent une nouvelle étoile à leur maillot, dimanche, ils pourront grandement remercier Rémi Desbonnet, qui leur a tiré une belle épine du pied face à l'Allemagne, qu'ils avaient battue lors des deux précédentes confrontations, pour la médaille de bronze du Mondial-2019 et en poules aux JO-2021.
"C'est incroyable, c'est ce dont on rêve quand on est gamin et qu'on rentre dans une salle de hand pour la première fois" a commenté Desbonnet, ému.
- "Ca a beaucoup douté" -
"Oui, je suis ému car je ne vais rien vous apprendre en vous disant que ça a beaucoup douté (de sa réussite au plus haut niveau avec sa taille modeste pour un gardien, 1,82 m, NDLR). Mais il y a aussi beaucoup de gens qui ont cru en moi, et c'est à eux que je pense ce soir (mercredi). On est loin depuis un mois, j'ai envie de prendre mon téléphone..." a-t-il ajouté.
Le Montpelliérain a déroulé son œuvre en deux temps.
Dans le premier, avant le repos, il est monté doucement en température après être entré en jeu à la place de Gérard, sorti au quart d'heure de jeu sans avoir réalisé le moindre arrêt.
A l'inverse de son homologue Andreas Wolff, écœurant les Bleus en première période, lesquels pouvaient s'estimer heureux d'être à égalité à la pause (16-16) avec 50% de réussite au tir seulement.
Le gardien de Kielce a réalisé près de dix arrêts avant le repos dont un double face à Nikola Karabatic (10e, 8-5 pour l'Allemagne) ou un spectaculaire, la jambe droite quasiment au niveau de la tête, face à Dika Mem parti seul en contre-attaque (20e).
Desbonnet, âgé de 30 ans, a réalisé sa première parade seulement huit minutes après son entrée en jeu, mais il a chauffé la machine définitivement lancée après deux parades consécutives, la deuxième face à Patrick Groetzki (29e) lancé seul face à lui.
Après le repos, le gardien remplaçant a été infranchissable ou presque pendant près de dix minutes (34-43e) lors desquelles il a effectué sept arrêts sur huit tirs.
Des arrêts qui ont, dans un premier temps, maintenu son équipe la tête hors de l'eau (17-19, 34e), avant qu'elle ne prenne trois buts d'avance (23-20, 44e).
Desbonnet (14 arrêts au final sur 30 tirs) a fini de dégoûter les tireurs allemands et assuré définitivement la victoire des Bleus avec deux parades consécutives à cinq minutes de la fin (30-25).
- Richardson aussi au rendez-vous -
Pour triompher de la jeunesse allemande, la pépite Juri Knorr en tête (5/10), le sélectionneur Guillaume Gille et son équipe ont aussi pu compter sur un autre habituel remplaçant au rendez-vous, Melvyn Richardson (4/6).
Le fils de l'ancien "Barjot" Jackson Richardson a remplacé avec succès en première période son coéquipier en sélection, Dika Mem, en échec (3/7 au final).
Mais lors du dernier carré à Stockholm, les Bleus, peu épargnés par les blessures et les forfaits depuis le début de la compétition, auront besoin de tout leur effectif pour vaincre les Suédois devant leur public.
Mercredi, c'est l'arrière gauche Thibaud Briet qui a déclaré forfait, blessé à une main, alors qu'au même poste, Nikola Karabatic a peu joué, se ressentant toujours du coup au pied gauche qui lui a fait manquer les deux précédents matches.
Les champions olympiques auront aussi besoin d'un grand gardien, comme face aux Allemands.