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Patinage: Aymoz veut garder sa "super énergie", Kondratiuk en or avant Pékin

Kevin Aymoz, septième des Championnats d'Europe de patinage artistique à trois semaines des JO-2022 (4-20 février), vendredi à Tallinn, veut "garder (sa) super énergie". L'or continental est revenu au jeune Russe Mark Kondratiuk.

Dixième après un programme court mal entamé, le patineur français (24 ans), neuvième des Mondiaux-2021 mais qui vit une saison délicate, a offert un programme libre de bien meilleure facture vendredi soir, comme sa joie une fois les dernières notes de musique jouées en a témoigné, malgré deux retournements sur ses quadruples sauts. Son meilleur de cet hiver olympique jusque-là (171,82 pts). Pas si loin de son record personnel dans l'exercice datant de fin 2019 (178,92).

"Ce n'était pas +clean+ encore, mais j'ai pris du plaisir sur la glace. J'étais tellement bien, c'est un peu inexplicable. Je faisais corps avec la glace, ma musique, mon costume. C'était chouette", explique tout sourire Aymoz, qui a totalisé 252,21 points.

"Sur mes sept, huit entraînements de la semaine, j'ai dû rater quatre sauts au total. J'ai enfin pu montrer deux quadruples super bons, j'ai montré à tout le monde que si ça passe, je peux faire très, très peur", retient-il.

A court de forme physique et comme englué dans une spirale négative, le patineur isérois a connu une première moitié de saison olympique plus que délicate, entre pubalgie qui l'a stoppé tout l'été, retour en Floride dans son centre d'entraînement seulement en octobre après un an et demi d'éloignement à cause de la pandémie, et nouvelle frayeur avec une "presque entorse" juste avant la compétition européenne.

"Physiquement, c'est une grosse cata", lâche-t-il même, mais "je veux garder la super énergie que j'avais aux entraînements au retour à la maison pour préparer les Jeux olympiques", projette Aymoz.

- "En mode bulle" jusqu'aux JO -

Ca ressemblera à deux semaines "en mode bulle", "isolé dans une autre famille d'accueil" que celle où il vit habituellement et avec "des créneaux de glace réservés aux endroits où il y aura le moins de monde" pour minimiser le risque sanitaire du Covid-19, esquisse-t-il.

A 18 ans, Kondratiuk a lui été sacré champion d'Europe dès sa première participation au rendez-vous continental.

Avec trois quadruples sauts dans son programme libre et un total de 286,56 points, le champion de Russie 2022 s'est imposé devant l'Italien Daniel Grassl (274,48) et le Letton Deniss Vasiljevs (272,08).

En tête après le programme court, le Russe Andrei Mozalev termine finalement quatrième (265,69).

Kondratiuk comme Grassl (19 ans) montent sur leur premier podium international, le Russe dès sa première occasion, l'Italien, qui a aussi réussi trois quadruples sauts vendredi soir, à sa quatrième.

C'est aussi le cas de Vasiljevs (22 ans) mais l'élève de Stéphane Lambiel, qui se distingue pour ses qualités artistiques mais propose un contenu technique moins élevé, s'y reprenait lui pour la douzième fois depuis 2016.

Le champion d'Europe sortant, le Russie Dmitri Aliev, était absent.

En danse sur glace, en l'absence de Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron - par précaution sanitaire en vue des JO-2022 - les Russes Victoria Sinitsina et Nikita Katsalapov, champions du monde et d'Europe en titre, ont pris la tête après la danse rythmique, avec 87,89 points, devant leurs compatriotes Alexandra Stepanova et Ivan Bukin (86,45) et les Italiens Charlène Guignard et Marco Fabbri (83,35).

La danse libre est programmée samedi après-midi, et la dernière épreuve, le programme libre femmes, en soirée.

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