Partager:
Comme l'an passé, les Bengals de Joe Burrow tenteront de jouer un mauvais tour aux Chiefs de Patrick Mahomes, les habitués 49ers défiant les inaccoutumés Eagles, dimanche en finales de conférences Américaine et Nationale des play-offs de la NFL.
. L'heure de la revanche ?
La saison passée, Cincinnati n'était pas vraiment favori, mais avait mis un gros coup de froid à l'Arrowhead Stadium, en s'imposant après prolongation (27-24), avant de céder (23-20) face aux Rams, lors du Super Bowl disputé à Los Angeles. Cette fois, ce n'est plus en outsider que la franchise de l'Ohio va se présenter dans la Missouri.
D'autant que son quarterback Joe Burrow a un avantage psychologique sur Patrick Mahomes, puisqu'il demeure invaincu en trois duels - à chaque fois relevés et spectaculaires -, le dernier en date remontant à début décembre, en saison régulière à Cincinnati (27-24).
Un esprit de revanche anime donc la star des Chiefs, bien parti pour glaner un deuxième trophée de MVP après celui de 2018. Mais c'est moins son bras, qui a délivré 50 passes pour le touchdown cette saison, que sa cheville droite qui préoccupe.
Elle a sérieusement plié samedi dernier, sous le poids d'un défenseur de Jacksonville, et Mahomes a fini le match sur une jambe. Malgré cette entorse, il a pu reprendre l'entraînement cette semaine.
"Je sens que je peux encore faire beaucoup de choses, mais nous verrons au fur et à mesure. Tout ce que je peux faire, c'est me préparer de la meilleure façon possible, en espérant que l'adrénaline prenne le dessus durant le match et pouvoir faire ces lancers quand ce sera nécessaire", a-t-il dit jeudi.
De sa capacité à tenir le choc dépendra la qualification de Kansas City, en quête d'une troisième finale en quatre ans (titré en 2020, battu en 2021). Car son receveur Travis Kelce, symbole d'une ligne offensive redoutable, a besoin de leur formidable connexion pour continuer de briller comme il le fait actuellement.
Or, non seulement, les Bengals ont la recette pour contrarier les Chiefs, mais leur niveau de jeu dans ces play-offs est très élevé, en témoigne leur succès franc à Buffalo dimanche dernier (27-10). Leur attaque n'a pas grand-chose à envier à celle de leurs rivaux, à l'image du receveur Ja’Marr Chase. Leur sérénité transpire et leur expérience grandit: de la confirmation à la consécration, il leur reste encore deux pas à faire pour remporter un tout premier Super Bowl.
. L'heure du renouveau ?
Nul ne saurait mésestimer Philadelphie à ce stade, même si la dernière fois que les Eagles ont disputé un Super Bowl, ils l'ont gagné en 2017 face aux Patriots de Tom Brady, leur premier sacre après deux finales infructueuses en 1980 et 2004. Depuis? Une élimination au 1er tour en 2020 et puis plus rien.
Alors voir leur émergence soudaine cette saison, qu'ils ont finie avec le meilleur bilan de la ligue, en a surpris plus d'un. Et ils n'ont pas tremblé pour écarter sans ménagement les Giants (38-7) en demi-finale de cette NFC, portés par leur quarterback Jalen Hurts, excellent de bout en bout.
Reste qu'ils vont se mesurer à des 49ers ayant plus d'expérience des joutes du mois de janvier, puisque l'équipe entraînée par Kyle Shanahan va disputer sa troisième finale de conférence en quatre ans, en espérant renouer avec le Super Bowl trois ans après le revers subi contre Kansas City.
Si sa défense intraitable reste le génome principal de San Francisco, invaincu depuis douze matches (saison régulière et play-offs confondus), son attaque a su se renouveler en cours de saison autour du rookie Brock Purdy, qui s'est affirmé comme la révélation du championnat. Le quarterback de 23 ans devra néanmoins gérer la pression inhérente à un tel défi, même si le jeu de course des Californiens est très performant dans le sillage de l'imprévisible Christian McCaffrey, certes enquiquiné par un mollet douloureux mais qui sera bien apte.